Le ministère de la Santé du Hamas a fait savoir que deux adolescents palestiniens avaient été tués le 8 février par un tir de l'armée israélienne dans la bande de Gaza lors de heurts et de manifestations le long de la barrière séparant Israël de l'enclave palestinienne.
Hassan Shalabi, 14 ans fut la première victime des tirs de Tsahal. Il «a été tué à l'est de Khan Younès par un tir de l'occupant israélien qui l'a atteint à la poitrine», est-il écrit dans un communiqué le ministère du Hamas, au pouvoir à Gaza.
Hamza Ishtawi, 17 ans, «a été tué à l'est de Gaza par une balle de l'occupant israélien qui l'a atteint au cou», a publié le ministère sur Twitter.
Huit autres Palestiniens ont été blessés par balles le long de la frontière, selon le ministère. L'armée israélienne a fait état de plus de 6 500 Palestiniens manifestant le long de la barrière frontalière haute de plusieurs mètres de haut et lourdement gardée par les soldats israéliens.
Les Palestiniens ont lancé des pierres et des engins incendiaires vers les soldats de l'autre côté de la barrière, et l'armée a riposté avec des moyens anti-émeutes et à balles réelles, selon un porte-parole militaire. Ce dernier n'a pas rapporté de blessé côté israélien. Il ne s'est pas exprimé sur l'adolescent palestinien tué.
Déjà 248 morts côté palestinien
La bande de Gaza, coincée entre Israël, l'Egypte et la Méditerranée et éprouvée par les guerres, la pauvreté et les blocus israélien et égyptien, est le théâtre depuis mars 2018 de protestations hebdomadaires le long de la barrière, depuis l'instauration de Marche du retour. Organisée à Gaza chaque vendredi depuis le 30 mars, elle exige la levée du blocus et le retour chez eux des Palestiniens chassés de leurs terres.
Au moins 248 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis cette date, la grande majorité le long de la frontière, et les autres dans des frappes israéliennes en représailles à des actes en provenance de l'enclave, tandis que deux soldats israéliens ont trouvé la mort.