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Maduro : «les impérialistes» attendront 2025 s'ils veulent une nouvelle élection présidentielle

Le chef d'Etat vénézuélien a martelé que la prochaine présidentielle dans son pays aurait lieu en 2025, rejetant l'idée d'une élection anticipée portée par le président par intérim autoproclamé Juan Guaido.

Dans un entretien à l'agence publique russe RIA Novosti ce 30 janvier, le président vénézuélien Nicolas Maduro a rejeté l'idée d'une élection présidentielle anticipée, qu'exige le président de l'Assemblée nationale Juan Guaido, qui s'est autoproclamé président par intérim du pays. «Les élections présidentielles ont eu lieu il y a moins d'un an, il y a 10 mois», a-t-il fait valoir, avant d'ajouter : «Nous n'acceptons les ultimatums de personne dans le monde, nous n'acceptons pas le chantage. Les élections présidentielles ont eu lieu au Venezuela et si les impérialistes veulent de nouvelles élections, qu'ils attendent 2025.» 

Je suis prêt à m'asseoir à la table des négociations avec l'opposition

Il s'est en revanche dit favorable à des élections législatives anticipées. «Ce serait très bien d'organiser des élections législatives plus tôt, cela constituerait une très bonne forme de discussion politique, une bonne solution par le vote populaire», a déclaré le président socialiste, alors que l'opposition appelle à manifester une nouvelle fois contre lui ce 30 janvier.

Selon Maduro, John Bolton «a interdit à Trump d'entamer le dialogue»

Nicolas Maduro s'est également redit prêt à négocier avec l'opposition : «Je suis prêt à m'asseoir à la table des négociations avec l'opposition, pour parler pour le bien du Venezuela, pour la paix et son futur.»

Interrogé sur une possible médiation internationale, il a assuré qu'il y avait «plusieurs gouvernements et organisations dans le monde qui montrent une préoccupation sincère», ajoutant souhaiter qu'«ils soutiennent le dialogue». Nicolas Maduro s'est également dit «prêt à discuter personnellement avec Donald Trump personnellement, en public, aux Etats-Unis, au Venezuela, où il voudra, quel que soit le programme». Il a en outre confié avoir «essayé» pendant plusieurs années d'établir «un contact» avec la présidence américaine. Mais Nicolas Maduro a cependant estimé que c'était «compliqué actuellement», notamment car le conseiller à la sécurité nationale John Bolton avait «interdit à Trump d'entamer le dialogue».

Au cours de la même interview, le chef d'Etat vénézuélien a pour autant accusé Donald Trump d'avoir «donné l'ordre» de l'assassiner au «gouvernement colombien» et à la «mafia colombienne». «Si quelque chose m'arrive, Donald Trump et le président colombien Ivan Duque seront responsable», a poursuivi le natif de Caracas. Le président a néanmoins précisé être «toujours protégé par le peuple vénézuélien» et a loué la qualité des services de renseignement du pays.

Le président vénézuélien exprime sa reconnaissance à son homologue russe

Nicolas Maduro a, enfin, exprimé sa «reconnaissance» envers le président russe Vladimir Poutine, qui soutient le gouvernement vénézuélien dans la crise actuelle. Il a affirmé que le Venezuela continuait de recevoir «chaque mois» de l'armement russe, «le plus moderne au monde», dans le cadre des contrats en vigueur.

Le président vénézuélien a assuré que malgré la situation économique du pays, Caracas continuerait de payer ses dettes à la Chine et à la Russie, ses principaux créanciers : «Le Venezuela paye, toujours dans les temps.»

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