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«Hands off Venezuela !» : Nicolas Maduro met en garde Donald Trump en anglais (VIDEO)

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a interpellé Donald Trump en lui demandant de ne pas toucher au Venezuela. Il a en outre annoncé poursuivre les Etats-Unis après l'annonce de nouvelles sanctions américaines contre le groupe pétrolier PDVSA.

«Donald Trump, hands off Venezuela !» : le président vénézuélien Nicolas Maduro a mis en garde le locataire de la Maison Blanche contre toute tentative d'ingérence dans les affaires internes de son pays, en anglais, lors d'une réunion avec de hauts responsables vénézuéliens diffusée à la télévision le 28 janvier.

Le même jour, le chef d'Etat a fait savoir qu'il engageait des poursuites contre les Etats-Unis en réaction à l'annonce par Washington de sanctions contre la compagnie pétrolière nationale vénézuélienne PDVSA. A la télévision, Nicolas Maduro a ainsi déclaré : «J'ai donné des instructions précises au président de PDVSA pour engager les actions politiques, légales, devant les tribunaux américains et du monde, visant à défendre la propriété et la richesse de Citgo», la filiale de raffineries de PDVSA aux Etats-Unis.

Les Etats-Unis ont en effet décidé d'interdire à PDVSA toute relation commerciale avec des entités américaines et gelé dans le même temps ses avoirs à l'étranger, dont le montant est évalué à sept milliards de dollars.

«Avec cette mesure, ils veulent nous voler l'entreprise Citgo, à nous les Vénézuéliens. Alerte Venezuela ! Les Etats-Unis ont décidé aujourd'hui de prendre le chemin du vol de l'entreprise Citgo au Venezuela, c'est un chemin illégal», a rétorqué Nicolas Maduro lors d'une cérémonie d'accueil des diplomates vénézuéliens de retour des Etats-Unis après la rupture des relations diplomatiques entre Caracas et Washington.

Le président du Parlement, Juan Guaido, autoproclamé président du pays, a quant à lui annoncé par un communiqué qu'il prenait le contrôle des actifs du pays à l'étranger pour éviter que Nicolas Maduro ne les «dilapide» s'il quitte le pouvoir.

Le 23 janvier, Donald Trump avait apporté son soutien au président de l'Assemblée nationale et chef de l'opposition vénézuélienne après que ce dernier s’était autoproclamé «président par intérim» du pays, quelques jours après l'investiture du président du Venezuela Nicolas Maduro, réélu pour un second mandat. Les alliés de Washington dans la région lui avaient alors emboîté le pas à l'instar de l'Argentine, du Canada, du Chili, de la Colombie ou encore du Pérou.

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