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Trump reconnaît l'opposant pro-américain Juan Guaido «président par intérim» du Venezuela

Donald Trump a reconnu le chef de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido «président par intérim» quelques instants seulement après que ce dernier se soit lui-même octroyé cette fonction au cours d'une journée de manifestation pro et anti-Maduro.

Le président américain a apporté son soutien au président de l'Assemblée nationale et chef de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido après que ce dernier s'est autoproclamé «président par intérim», le 23 janvier devant des milliers de partisans réunis à Caracas. 

«Le président [Donald Trump] a reconnu officiellement le président de l'Assemblée nationale vénézuélienne, Juan Guaido, comme le président par intérim du Venezuela», a communiqué sur Twitter la Maison Blanche.  

«Je jure d'assumer formellement les compétences de l'exécutif national comme président en exercice du Venezuela pour parvenir [...] à un gouvernement de transition et obtenir des élections libres», a de son côté affirmé Juan Guaido devant ses soutiens.

Le jeune opposant a par ailleurs dit vouloir s'appuyer sur l'armée pour l'aider à remplacer Nicolas Maduro et organiser des élections libres.  

Avant cette annonce, des milliers de manifestants, à la fois des opposants, mais aussi des soutiens du président Nicolas Maduro, étaient descendus dans les rues du pays le 23 janvier, répondant à des appels lancés par les leaders des deux camps. 

Des images de la mobilisation des opposants au gouvernement en place, arborant des drapeaux vénézuéliens, ont fait leur apparition sur les réseaux sociaux. 

À Caracas, des défenseurs du gouvernement socialiste sont descendus en nombre dans la rue comme le montrent des images publiées par la chaîne vénézuélienne Telesur sur Twitter

La veille, le président du Venezuela accusait Washington d'avoir fomenté un «un coup d'Etat fasciste», au lendemain d'une tentative déjouée de putsch par des militaires le 21 janvier. Quelques heures plus tôt, Jorge Rodriguez, ministre de la Communication du pays, avait accusé pour sa part le vice-président américain Mike Pence d'avoir ordonné à des «terroristes» de provoquer des violences durant la manifestation de l'opposition du 23 janvier. 

Avant même le début officiel de la journée de mobilisation, des troubles avaient éclaté dans le pays. Quatre personnes avaient été tuées durant la nuit selon la police, dont un adolescent de 16 ans lors d'un rassemblement dans quartier populaire de Caracas, et trois autres hommes au cours d'un pillage dans le sud du pays. 

Le 10 janvier, Nicolas Maduro prêtait serment pour un deuxième mandat de six ans à la tête du Venezuela au cours d'une cérémonie notamment boycottée par l'Union européenne et de nombreux pays d'Amérique latine. Les Etats-Unis, par l'intermédiaire de John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, on fait savoir de leur côté qu'ils ne reconnaissaient pas l'«investiture illégitime de la dictature Maduro».

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