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Italie : des Gilets bleus pro-Berlusconi font leur apparition à la Chambre des députés

Décidément, la mode est aux gilets et aux codes couleurs pour exprimer la contestation politique. Après les Gilets jaunes, les Foulards rouges, les Gyros bleus et les Stylos rouges, voici les derniers arrivés, en Italie : les Gilets bleus.

Alors que les députés italiens ont finalement approuvé le budget 2019 par un vote de confiance, dans l'hémicycle, les députés de Forza Italia, le parti de droite de Silvio Berlusconi, ont endossé des gilets bleus proclamant : «Stop aux impôts», «Pas touche aux associations», «Pas touche aux retraites».

Et ils ne comptent pas s'arrêter à un hapening à la Chambre des députés. «A partir de janvier, ces mêmes gilets seront dans les rues de toutes les villes pour continuer la mobilisation contre le gouvernement, au côté de l'autre Italie, l'Italie sérieuse et travailleuse encore une fois pénalisée», a promis Silvio Berlusconi dans un communiqué.

La gauche et les syndicats ont également prévu une journée de mobilisation le 12 janvier, pour dénoncer en particulier la décision de désindexer de l'inflation les pensions de retraites supérieures à 1 500 euros nets par mois.

Comme promis, le budget prévoit le revenu de citoyenneté promis par le mouvement cinq étoiles (M5S), l'abaissement de l'âge de la retraite et la diminution des impôts des auto-entreprises, deux mesures voulues par la Ligue. Mais son vaste plan d'investissement a été revu à la baisse, faute de moyens, et au total les impôts sur les sociétés seront en hausse, y compris pour celles à but non lucratif, même si le gouvernement s'est engagé à revenir dès janvier sur cette dernière mesure qui a fait scandale.

«Il n'y a pas eu de volonté délibérée de la part du gouvernement d'éviter une discussion et de comprimer la durée du débat parlementaire», a déclaré le 28 décembre en conférence de presse Giusepe Conte, le chef du gouvernement italien, en assurant que le budget avait bien été rédigé «en Italie» et non à Bruxelles comme le dit l'opposition.

Le bras de fer entre gouvernement italien et autorités européennes s'était engagé au début de l'automne, quand Rome avait présenté un projet de budget prévoyant un déficit public à 2,4% du PIB, bien au-delà des 0,8% sur lesquels s'était engagé le gouvernement précédent.

L'accord conclu le 19 décembre avec Bruxelles prévoit près de 5 milliards d'euros d'économies par rapport à la première version.

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