«Aujourd'hui, [...] la loi martiale prend fin», a déclaré président ukrainien Petro Porochenko ce 26 décembre, au cours d'une rencontre avec des responsables militaires retransmise à la télévision.
Un mois plus tôt, le 26 novembre, Kiev avait annoncé l'introduction de la loi martiale dans ses régions frontalières après une brusque flambée de tension avec la Russie qui avait araisonné trois navires militaires ukrainiens qu'elle accuse d'avoir pénétré dans les eaux territoriales russes. Pour le président russe Vladimir Poutine, cet incident – l'incident de Kertch – était «clairement une provocation» de Kiev et un prétexte pour l'instauration de la loi martiale.
La loi martiale ukrainienne, selon l'AFP, permet de mobiliser les citoyens, réguler les médias et limiter les rassemblements publics. Son délai expirait ce 26 décembre mais les autorités avaient laissé planer le doute sur leur volonté de prolonger cette mesure controversée.
Une loi martiale à finalité électorale, selon Moscou
Réagissant à l'instauration de la loi martiale, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait estimé que le gouvernement ukrainien cherchait à «marquer des points politiquement» dans l'optique des élections de mars 2019.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait également qualifié la décision d'«intrigue électorale».