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Libye : attaque contre le ministère des Affaires étrangères à Tripoli, au moins trois morts

Selon des témoins et des médias locaux cités par l'AFP et Reuters, une attaque a eu lieu contre le ministère des Affaires étrangères libyen, à Tripoli, ce 25 décembre, faisant au moins trois victimes. Elle a été revendiquée par l'Etat islamique.

Le ministère libyen des Affaires étrangères, situé à Tripoli, a été la cible d'une attaque ce 25 décembre. Selon un dernier bilan officiel encore provisoire, elle a provoqué la mort de trois personnes. D'après une source présente sur place citée par l'AFP, un «fonctionnaire du ministère» figure parmi les victimes. 

Sur Twitter, des témoins de la scène ont posté des photos de colonnes de fumée s'échappant du bâtiment du ministère.

Selon la chaîne de télévision officielle du gouvernement d'union (GNA), qui cite des sources anonymes au sein des ministères des Affaires étrangères et de l'Intérieur, l'attaque aurait été menée par plusieurs «assaillants terroristes». L'agence Reuters, qui cite une source au sein des forces de sécurité, évoque la piste d'un attentat-suicide.

Selon le Centre américain spécialisé dans la surveillance de la mouvance jihadiste (SITE), le groupe Etat islamique a revendiqué l'attaque. Trois «soldats du califat» portant des ceintures d'explosifs et munis d'armes automatiques ont réussi à «prendre d'assaut le quartier général du ministère des Affaires étrangères du gouvernement apostat libyen dans le centre de Tripoli», indique un communiqué du groupe djihadiste sur les réseaux sociaux.

Le 2 mai dernier, un attentat avait été perpétré à la Haute commission électorale à Tripoli, faisant au moins 12 morts. L'Etat islamique avait revendiqué l'attaque. 

La Libye est plongée dans le chaos depuis l'intervention de l'OTAN et la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Deux autorités se disputent aujourd'hui le pouvoir. D'un côté, le gouvernement d'union nationale, reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli. De l'autre, une autorité exerçant son pouvoir dans l'est du pays, avec le soutien du maréchal Khalifa Haftar qui tient sa légitimité de ses succès militaires sur le terrain. Malgré les multiples tentatives de la communauté internationale, le processus de réconciliation demeure au point mort. 

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