«Nous n'avons pas interféré et nous n’interférerons pas dans les affaires intérieures de tout pays, y compris la France», a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, ce 10 décembre. «Car nous accordons beaucoup d'importance au développement de nos relations bilatérales et nos deux pays ont énormément travaillé à cette fin», a-t-il ajouté.
Le porte-parole du Kremlin a souligné que la Russie respectait la souveraineté de Paris. «Nous sommes reconnaissants à la France de faire de même. Toute allégation sur une possible participation de la Russie n'est rien d'autre que de la diffamation», a-t-il statué.
Le jour de l'acte 4 des Gilets jaunes, le 8 décembre, The Times a relayé une analyse, publiée par la société de cybersécurité New Knowledge, qui suggère que la Russie serait liée à un traitement excessif de la mobilisation des Gilets jaunes sur les réseaux sociaux.
Selon The Times, qui cite les analyses de New Knowledge, quelque 200 comptes Twitter «liés à la Russie» auraient diffusé des photographies et des vidéos de personnes grièvement blessées par la police. Le journal britannique souligne d'ailleurs que ces comptes auraient diffusé des images qui proviendraient d'événements tout à fait extérieurs aux manifestations qui se déroulent en France depuis plusieurs semaines. Et, si le concept de comptes Twitter «liés à la Russie» reste flou, New Knowledge croit savoir que ceux-ci ont «cherché à amplifier les manifestations de rue qui ont secoué la France».
L'accusation a été prise au sérieux par l'exécutif français : sous la supervision du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), un organisme qui dépend du Premier ministre, les autorités françaises ont ainsi décidé d'enquêter sur une possible ingérence étrangère dans l’activité des réseaux sociaux, selon Le Parisien.