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Dernier couac avant ses adieux : l'ambassadrice américaine à l'ONU échoue à faire condamner le Hamas

Elle en avait fait une «affaire très personnelle»,. Mais Nikki Haley, l'ambassadrice américaine à l'ONU, n'a pas réussi à réunir les deux tiers des votes nécessaires pour faire passer une résolution qui visait à faire condamner le Hamas.

L'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU Nikki Haley, qui quittera son poste à la fin de l'année, va partir sur un échec retentissant. En dépit de tous ses efforts, la diplomate, soutien inconditionnel d'Israël, a échoué à faire condamner le mouvement islamiste palestinien du Hamas par l'Assemblée générale de l'ONU, dans une résolution soumise le 6 décembre.

La version finale du texte, sur lequel elle travaillait depuis plusieurs jours, visait à condamner le Hamas «pour des tirs répétés de roquettes en Israël et pour incitation à la violence, mettant la vie de civils en danger». Il demandait en outre au mouvement islamiste ainsi qu'à d'autres entités militantes incluant le Jihad islamique palestinien, de «cesser toutes les provocations et activités violentes dont le recours à des engins aériens incendiaires».

Pour s'assurer du soutien d'un nombre suffisant de pays, dans ce qui aurait été le premier texte de l'histoire à condamner le Hamas au sein de l'enceinte onusienne, Nikki Haley avait envoyé des lettres à toutes les missions de l'ONU, affirmant que les Etats-Unis «prenaient très au sérieux le résultat du vote». Et la présentation de cette résolution américaine devait constituer l'un des derniers faits d'armes de Nikki Haley. Selon des diplomates cités par l'AFP, cette dernière avait fait de cette condamnation du Hamas «une affaire très personnelle».

Cette institution, dont les résolutions n'ont pas de valeur contraignante, «n'a jamais rien dit sur le Hamas», ainsi que l'a dénoncé la diplomate américaine pour défendre son texte, critiquant au passage ce qu'elle considère être une «politique de deux poids deux mesures» aux dépens d'Israël.

Netanyahou se dit tout de même satisfait

Il ne s'en est pourtant pas fallu de beaucoup pour que le pari de Nikki Haley soit réussi. Sa résolution a en effet obtenu une majorité de voix (87 pour, dont celle de l'Union européenne, 58 contre), ce qui aurait en temps normal été suffisant pour approuver le texte. Mais 20 minutes avant le vote, le Koweït et le groupe arabe à l'ONU avaient obtenu lors d'un vote de procédure – gagné de seulement trois voix – qu'une règle d'une majorité aux deux tiers soit appliquée au texte américain, scellant ainsi son sort.

Malgré cet échec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a estimé le 7 décembre que ce vote représentait une «réussite très importante». «C'est la première fois qu'une majorité de pays votent contre le Hamas et je félicite chacun des 87 pays qui ont adopté une position de principe contre le Hamas. C'est une réussite très importante pour les Etats-Unis et Israël», a-t-il dit, remerciant l'administration Trump et l'ambassadrice américaine à l'ONU.

Donald Trump a annoncé ce 7 décembre la nomination de Heather Nauert, ancienne journaliste de la chaîne Fox News, comme nouvelle ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU.

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