A l'occasion du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) de France a pris la décision d’honorer plusieurs associations pour leur engagement.
Parmi les lauréats 2018, deux associations ont attiré l'attention de l'ambassade d'Israël en France et d'une organisation juive française : l'israélienne B'tselem (Centre d’information israélien sur les droits de l’homme dans les territoires occupés) et la palestinienne Al-Haq (qui opère en Cisjordanie).
L'ambassade d'Israël choquée qu'une des associations prône le boycott
Opposée à l'occupation israélienne dans les Territoires palestiniens, la première a vu son directeur, Hagai Elad, accusé de «traître» par des élus israéliens du Likoud pour avoir plaidé la cause palestinienne devant le Conseil de sécurité des Nations unies.
La deuxième est elle accusée de collaborer avec le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), qualifié de groupe terroriste par l'Union européenne et Israël, notamment. Ce 6 décembre, l'ambassade d'Israël en France s'est ainsi dite «choquée» que le prix des droits de l’homme décerné par les autorités françaises puisse être remis à l’organisation palestinienne Al Haq «qui est liée à l’organisation terroriste FPLP, et qui prône ouvertement le boycott d’Israël».
«La France va décerner le prix des droits de l'homme à Al-Haq en dépit des liens de son chef Jabarin avec l'organisation terroriste FPLP et de ses activités de boycott d'Israël (interdites en France) et à B'Tselem dont le CEO a déclaré "partager les mêmes valeurs que Al-Haq"», a pour sa part estimé l'association AJC Paris, qui se présente comme le bureau français de la plus importante organisation juive américaine à l'international.
Philippe Meyer, le président de l'Ordre indépendant du B'nai B'rith France, une des plus vielles organisations juives au monde, s'est également indigné de la décision française et a commenté : «Lutter contre l’antisémitisme, c’est lutter contre l’antisionisme.»