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Crise entre l'Ukraine et la Russie: «Clairement une provocation» de Kiev, selon Poutine (EN CONTINU)

La Russie a capturé trois navires de guerre ukrainiens ayant pénétré sans autorisation dans les eaux territoriales russes, au large de la Crimée. Kiev dénonce un «acte agressif», Moscou affirme avoir les preuves d'une «provocation».

Mercredi 28 novembre

L'Ukraine a dénoncé ce 28 novembre la détention, jugée «illégale» de ses 24 marins faits prisonniers le 25 novembre à bord de leurs navires par la Russie au large de la Crimée, un incident qui a provoqué une montée des tensions entre Kiev et Moscou.

La diplomatie ukrainienne dans un communiqué a annoncé une note de protestation contre «la poursuite par la Russie de ses actions illégales», une allusion à la détention de ces militaires, a été envoyée au ministère russe des Affaires étrangères.

D'après le quotidien allemand Die Welt, les diplomaties allemandes et françaises ont rejeté l'idée d'introduire de nouvelles sanctions contre la Russie, au motif de la crise qui oppose Kiev à Moscou. Les diplomates préfèreraient favoriser des mesures visant à «renforcer la confiance» entre les Occidentaux et la Russie.

Selon l'agence Interfax, qui cite le ministère russe de la Défense, la Russie a décidé de déployer le système de défense antiaérienne et antimissile S400 en Crimée. La décision fait suite à l'instauration par Kiev ce 28 novembre de la loi martiale pour une durée de 30 jours.

Les Européens doivent faire «davantage» pour soutenir l'Ukraine face à la Russie, selon la porte-parole de la diplomatie américaine Heather Nauert.

«Une chose que nous aimerions, c'est que nos alliés européens fassent davantage pour assister l'Ukraine», a dit la porte-parole du département d'Etat. «Le gouvernement américain a pris une position très forte pour soutenir l'Ukraine, nous voudrions que d'autres pays en fassent également plus [...] pour que les Etats-Unis ne gèrent pas ces questions presque seuls», a-t-elle insisté.

Selon elle, les sanctions prises par les gouvernements européens contre la Russie pour l'annexion de la Crimée et son rôle en Ukraine «ne sont pas toujours totalement mises en oeuvre».

Mardi 27 novembre

La Cour de justice de Crimée a décidé de placer 12 marins ukrainiens sur 24 en détention pour deux mois.

Selon l’agence de presse russe TASS, un tribunal de Crimée a ordonné le placement en détention provisoire pour deux mois de trois des 24 marins ukrainiens capturés dans les eaux territoriales russes.

La question de nouvelles sanctions européennes contre la Russie sera à l'étude lors d'une réunion en décembre, a annoncé ce 27 novembre la ministre autrichienne des Affaires étrangères dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne.

«Sur la question de sanctions supplémentaires, cela reste à déterminer. Nous avons bientôt un conseil [européen] commun en décembre», a précisé Karin Kneissl, après une rencontre à Berlin avec son homologue allemand, Heiko Mass.

Hubert Fayard, président de l'agence Amitiés France-Crimée a livré pour RT France son analyse concernant l'instauration de la loi martiale en Ukraine. Il s'inquiète notamment d'une possible fuite en avant de la part du président ukrainien.

Le ministre autrichien des Affaires étrangères, Karin Kneissl, a déclaré ce 27 novembre : «L'heure est à la désescalade. Il est capital de résoudre ce conflit verbalement et pas avec des armes.» Et de préconiser la voie diplomatique via les Nations unies (ONU) ou l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Devant l'assemblée turque, le président Recep Tayyip Erdogan a appelé la Russie et l'Ukraine à résoudre leurs différends par le dialogue ce 27 novembre et a précisé que la Turquie souhaitait que la mer Noire demeure une «mer de paix».

«L'imposition de la loi martiale dans diverses régions pourrait potentiellement mener à une escalade des tensions dans la région, notamment dans le sud-est de l'Ukraine», a fait savoir ce 27 novembre le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Le chef des services de sécurité ukrainiens (SBU), Vasily Gritsak, a confirmé les informations concernant la présence de deux employés du contre-espionnage militaire à bord des navires de la marine ukrainienne qui ont été arrêtés le 25 novembre dans le détroit de Kertch après avoir violé la frontière russe. Selon le service de presse du SBU, «les officiers des services secrets ukrainiens effectuaient des tâches de contre-espionnage de l’unité de la marine ukrainienne, comme prévu par l’article 12 de la Loi "Sur les services de sécurité d’Ukraine"».

Face à ces manœuvres qualifiées de dangereuses par Moscou, les services de renseignement russes avaient expliqué avoir, dans un premier temps, effectué des tirs de sommation.

Vladimir Poutine a mis en garde ce 27 novembre l'Ukraine contre tout acte «irréfléchi» après la décision de Kiev d'instaurer la loi martiale en réponse à l'arraisonnement de trois navires ukrainiens par les gardes-côtes russes et demandé à la chancelière allemande Angela Merkel de faire pression sur l'allié des Occidentaux.

Le président russe Vladimir Poutine s'est entretenu au téléphone dans la nuit avec la chancelière allemande, en lui faisant part d'une «sérieuse préoccupation» de Moscou en raison de l'introduction de la loi martiale en Ukraine.

Vladimir Poutine a dénoncé des «actions de provocation de la partie ukrainienne et une violation grossière des normes du droit international par ses navires militaires» et a «dit espérer que Berlin pourra influencer les autorités ukrainiennes afin de les dissuader d'actes ultérieurs irréfléchis», selon un communiqué du Kremlin.

Les Etats-Unis ont dénoncé le 26 novembre une action russe «illégale» en réclamant la restitution des navires et des marins à Kiev, tout en soulignant que ce comportement rendait «impossible» une «relation normale» entre Washington et Moscou. Lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité demandée par l'Ukraine, l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley a souligné : «Comme l'a dit le président de mon pays plusieurs fois, les Etats-Unis sont favorables à des relations normales avec la Russie. Mais des actions illégales comme celle-ci rendent cela impossible.» Et de préciser : «Au nom de la paix et la sécurité internationales, la Russie doit cesser immédiatement ses comportements illégaux et respecter les droits de navigation et les libertés de tous les Etats.»

Le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, a abondé dans le même sens : «Les Etats-Unis condamnent cette action agressive de la Russie et [lui demandent] de rendre à l'Ukraine ses navires et ses marins détenus, de respecter sa souveraineté et son intégrité territoriale dans ses frontières internationalement reconnues, y compris ses eaux territoriales.» Cet avertissement américain intervient quelques jours avant une rencontre prévue entre Donald Trump et Vladimir Poutine, en marge du sommet du G20 à Buenos Aires, en Argentine. 

Le président américain Donald Trump a réagi à la situation, affirmant : «Nous n'aimons pas ce qui se passe des deux côtés. Et espérons que cela se résoudra.» Il a ajouté travailler «ensemble» avec les Européens sur la question.

Lundi 26 novembre

Le Parlement ukrainien a entériné l'introduction de la loi martiale dans les régions frontalières du pays pour 30 jours. Celle-ci entrera donc en vigueur le matin du 28 novembre.

«En attaquant des vedettes militaires ukrainiennes, [la Russie] a lancé une nouvelle étape de son agression», a déclaré le président ukrainien Petro Porochenko dans une adresse télévisée. «Les informations des services de renseignement montrent la menace extrêmement élevée d'une opération terrestre contre l'Ukraine», a-t-il encore soutenu pour expliquer la nécessité d'introduire la loi martiale dans le pays.

Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg a appelé la Russie à restituer les vedettes militaires ukrainiennes et relâcher les marins, qualifiant de «grave» l'arraisonnement intervenu au large de la Crimée le 25 novembre. «Tous les alliés ont fait part de leur soutien total à l'intégrité territoriale de l'Ukraine», a-t-il insisté. 

Le président ukrainien Petro Porochenko, qui a signé un décret plus tôt ce 26 novembre, a affirmé que la loi martiale entrerait en vigueur dès le 28 novembre au matin, tout en assurant que son décret n'imposerait pas de restrictions sur le droit des citoyens et n'aurait pas pour effet de reporter les prochaines élections, prévues en 2019. Dans son discours, retransmis à la télévision il a encore ajouté que la loi martiale entrait en vigueur pour 30 jours.

L'Allemagne et la France pourraient jouer les médiateurs entre l'Ukraine et la Russie pour éviter que les tensions entre les deux pays dégénèrent en une «crise grave».

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a ainsi affirmé lors d'une réunion prévue de longue date à Berlin avec la Russie et l'Ukraine, que la France et l'Allemagne allaient «s'efforcer ensemble, et au besoin en tant que médiateurs, d'éviter que ce conflit débouche sur une crise grave».

Il a estimé que les tensions entre les deux pays, autour de la Crimée et dans l'est de l'Ukraine, étaient «un danger pour la sécurité de l'Europe». Heiko Maas a ajouté : «Nous allons tous deux nous engager pour arriver enfin à une solution politique que nous aurions dû trouver depuis longtemps.»

L'Allemagne avait auparavant demandé la restitution des navires et la remise en liberté des marins capturés par la Russie après l'incident. La France a également demandé la libération des marins et que les navires saisis soient restitués. 

Lire aussi : Tensions autour de la Crimée : le président ukrainien signe un décret instaurant la loi martiale

Le gouvernement britannique a qualifié d'«acte d'agression» l'emploi de la force par les gardes-frontières russes contre trois navires ukrainiens dans le détroit de Kertch.

«Nous condamnons l'acte d'agression de la Russie», a ainsi déclaré à la presse un porte-parole du Premier ministre britannique, Theresa May, ajoutant : «Cet incident fournit de nouvelles preuves du comportement déstabilisateur de la Russie dans la région et de la violation persistante, de sa part, de l'intégrité territoriale de l'Ukraine».

Lors d'un entretien téléphonique, la chancelière allemande, Angela Merkel, a expliqué au président ukrainien, Petro Porochenko, qu'elle ferait tout son possible pousser vers une désescalade entre la Russie et l'Ukraine, selon un communiqué diffusé sur le site Internet de la présidence ukrainienne.

Selon la déléguée aux droits de l'homme de la Douma, Tatiana Moskalkova, citée par l'agence Interfax, les autorités russes détiennent 24 marins ukrainiens qui étaient à bord des trois navires ukrainiens arraisonnés par la marine russe. Les trois marins ukrainiens blessés seraient pris en charge dans un hôpital.

La France a déploré ce 26 novembre l'emploi de la force par les gardes-frontières russes contre trois navires ukrainiens dans le détroit de Kertch, jugeant que rien ne paraissait le «justifier» : «Compte tenu de notre connaissance des faits à ce stade, rien ne paraît justifier cet emploi de la force par la Russie», a déclaré un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, à la veille d'une visite à Paris du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

Paris a également demandé «à la Russie de libérer dans les plus brefs délais les marins ukrainiens retenus et de restituer les navires saisis». Et le Quai d'Orsay de préciser : «Les mesures d’arraisonnement et de vérification des navires mises en œuvre par la Russie depuis le printemps 2018 affectent le fret maritime et l’activité des ports ukrainiens.»

Alors que des représentants de l'Ukraine, de la Russie, de la France et de l'Allemagne, se réunissent au «format Normandie» le 26 novembre à Berlin, le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Rainer Broglie, a fait savoir qu'il serait notamment question de l'arraisonnement survenu dans le détroit de Kertch.

Et de préciser : «C'est une coïncidence dans le temps [...] Bien sûr, nous utilisons aujourd'hui ce format pour progresser [...] Ce forum sera utilisé pour évaluer les conséquences des événements du weekend dernier».

Des images diffusées par l'agence Ruptly montrent le moment où un des navires russes percute un bateau ukrainien après plusieurs sommations. 

Trois bâtiments de guerre ukrainiens manœuvraient dangereusement dans les eaux territoriales russes après avoir refusé de quitter la zone. Blessés, trois militaires ukrainiens ont reçu une aide médicale. Leur vie n'est pas en danger.

Krzysztof Szczerski, conseiller du président polonais Andrzej Duda, a déclaré que l'Occident devrait envisager de renforcer les sanctions à l'encontre de la Russie.

La France a déploré lundi l'emploi de la force par les gardes-frontières russes contre trois navires ukrainiens dans le détroit de Kertch. «Compte tenu de notre connaissance des faits à ce stade, rien ne paraît justifier cet emploi de la force par la Russie», a déclaré un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères cité par l'AFP à la veille d'une visite à Paris du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

Paris a en outre appelé la Russie à relâcher les marins ukrainiens et à restituer les navires arraisonnés.

Selon Moscou, la capture des navires ukrainiens dans le détroit de Kertch a été effectuée dans le respect du droit national et international.

Les gardes-frontières russes qui ont arraisonné dimanche trois navires ukrainiens dans le détroit de Kertch ont agi «en stricte conformité avec le droit international», a assuré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov au lendemain de cet incident sans précédent.

«La partie russe a agi en stricte conformité avec la législation, à la fois le droit international et le droit intérieur», a-t-il déclaré devant des journalistes, précisant qu'il s'agissait d'une «intrusion de navires de guerre étrangers dans les eaux territoriales de la Fédération de Russie».

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a condamné ce 26 novembre «l'usage de la force par la Russie dans la mer d'Azov». Il a invité les autorités russes à «rendre les navires ukrainiens et leurs membres d'équipage» ainsi qu'à «s'abstenir de futures provocations».

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a convoqué une «réunion extraordinaire» avec l'Ukraine ce 26 novembre dans l'après-midi à Bruxelles. «A la demande du président [ukrainien] Porochenko, le secrétaire général a accepté de convoquer une réunion extraordinaire de la commission OTAN-Ukraine au niveau des ambassadeurs cet après-midi à Bruxelles pour examiner la situation actuelle», a fait savoir l'organisation dans un communiqué.

La Turquie est «inquiète» des tensions entre Moscou et Kiev en mer Noire et a également appelé à éviter l'escalade entre les deux pays, a fait savoir le ministère turc des Affaires étrangères. «Nous accueillons avec inquiétude les nouvelles selon lesquelles le feu a été ouvert sur des navires ukrainiens et selon lesquelles il y a des blessés», a poursuivi la diplomatie turque dans un communiqué.

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a jugé ce 26 novembre «inacceptable» tout blocage par la Russie du passage dans la mer d'Azov et a appelé la Russie et l'Ukraine à la «désescalade».

Pour Xavier Moreau, analyste politique et directeur de Stratpol, la capture par l'armée russe de navires ukrainiens près du détroit de Kertch est une «humiliation».

«L'incident en mer d'Azov est une provocation univoque de la part de l'Ukraine», a dénoncé ce 26 novembre dans un communiqué le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. «L'Ukraine doit respecter la souveraineté de la Russie», a-t-il poursuivi. 

Le ministre russe des Affaires étrangères a également accusé l'Ukraine d'utiliser des «méthodes dangereuses» dans le détroit de Kertch, au lendemain d'un incident sans précédent ayant conduit à la capture de trois navires ukrainiens par la marine russe.

«Une violation a eu lieu, et des méthodes dangereuses ont par ailleurs été utilisées. Cela pouvait créer et cela a créé une menace et des risques pour le déplacement normal des navires dans ce corridor maritime» entre la mer d'Azov et la mer Noire, a encore souligné Sergueï Lavrov.

Grigori Karassine, vice-ministre russe des Affaires étrangères, a expliqué ce 26 novembre les premières conséquences, selon lui, de l'épisode des trois navires ukrainiens ayant pénétré la veille dans les eaux territoriales russes.

Le haut diplomate a dénoncé «une provocation préméditée [avec] des objectifs clairs». Selon Grigori Karassine, il s'agit en effet de «secouer l’Ukraine en imposant une loi martiale et [de] mobiliser la politique anti-russe de l’Occident afin de renforcer les sanctions anti-russes».

Quatre mois avant l'élection présidentielle ukrainienne de 2019, le ministre russe a par ailleurs estimé que cet épisode pourrait «faciliter» la campagne de Petro Porochenko.

Comme le rapporte le média en ligne ukrainien «Oukrayinska Pravda», un véhicule diplomatique russe aurait été incendié dans la soirée du 25 novembre à Kiev, non loin de l'ambassade russe en Ukraine.

En fin de journée, des manifestants anti-russes s'étaient réunis aux abords de l'ambassade, munis, entre autres, de fumigènes. Le rassemblement a donné lieu à des affrontements avec les forces de l'ordre.

Une vidéo montrant une voiture en flammes a été diffusée sur le compte YouTube du site ukrainien.

Dans un contexte de tensions entre Kiev et Moscou après l’arraisonnement de navires de guerre ukrainiens près de la Crimée, le président ukrainien Petro Porochenko devrait s'entretenir ce 26 novembre au matin avec Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN.

La veille, la porte-parole de l'alliance militaire avait affirmé «surveiller de près les développements de la situation dans le détroit de Kertch» et être en contact avec les autorités ukrainiennes.

Selon une source citée par l'agence russe Interfax et un témoin interrogé par Reuters, les trois navires ukrainiens arraisonnés par la marine russe sont à quai dans le port de Kertch.

Citant un représentant officiel du port de Kertch, l'agence de presse russe RIA Novosti a expliqué que la Russie avait ré-ouvert la circulation, pour le fret maritime, entre la mer Noire et la mer d'Azov.

Le détroit de Kertch avait été bloqué après l'arrivée illégale de navires de guerre ukrainiens en eaux territoriales russes.

Pour faire face au «développement dangereux de la situation dans la mer d'Azov», la Russie a appelé à une réunion urgente du Conseil de sécurité de l'ONU.

Prévue ce 26 novembre, celle-ci devrait porter sur «le maintien de la sécurité et de la paix à l'échelle internationale», selon le représentant permanent de la Russie au Conseil de l'ONU.

Selon l'agence de presse russe RIA Novosti, l'armée ukrainienne a ouvert le feu au cours de la soirée du 25 novembre dans le Donbass, sur des zones résidentielles de l'autoproclamée République populaire de Donetsk.

Réuni en urgence, le Conseil de sécurité et de défense ukrainien a proposé au président Petro Porochenko d'introduire la loi martiale «pour 60 jours», selon le secrétaire de cette structure.

Cette décision doit être entérinée par le Parlement ukrainien, dont une session extraordinaire est prévue l'après-midi du 26 novembre.

Petro Porochenko a affirmé que la loi martiale ne signifiait pas une déclaration de guerre à la Russie : «Elle sera introduite uniquement pour la défense.»

Alors qu'ils avaient pénétré illégalement en eaux territoriales russes près des côtes de la Crimée, au niveau du détroit de Kertch, trois navires ukrainiens ont été stoppés par la marine russe qui a visé les bâtiments de guerre après plusieurs tirs de sommation. Blessés, trois militaires ukrainiens ont reçu de l'aide médicale et sont hors de danger.

Moscou a pointé les «actions dangereuses et irresponsables» de la part de l'Ukraine, et le FSB a expliqué s'apprêter à rendre publiques «des preuves irréfutables de la préparation et de la mise en œuvre par Kiev d'une provocation de la marine ukrainienne dans les eaux de la mer Noire.» La Russie a confirmé avoir utilisé la force.

De son côté, le président ukrainien, Petro Porochenko, a dénoncé un «acte agressif de la Russie visant une escalade préméditée».

Les vaisseaux ukrainiens croisaient depuis le port d'Odessa sur la mer Noire vers celui de Marioupol sur la mer d'Azov. Kiev a expliqué avoir prévenu Moscou à l'avance de ce trajet et de son intention de traverser le détroit de Kertch qui sépare les deux mers, ce que la Russie réfute.

Lire aussi : Moscou ouvre le feu pour arrêter des navires de guerre ukrainiens ayant violé ses eaux territoriales