«L'idée d'une armée européenne va beaucoup trop loin pour les Pays-Bas», a affirmé lors d'une conférence de presse ce 16 novembre le Premier ministre néerlandais Mark Rutte. «La France et l'Allemagne agissent de manière prématurée» a-t-il poursuivi. Mark Rutte a d'ailleurs jugé que l'OTAN restait «la pierre angulaire de [la] politique de défense [européenne]».
«En ce qui me concerne, penser que l'Union européenne peut garantir sa sécurité sans l'OTAN est une illusion», a-t-il complété, en attestant que «l'OTAN et les Etats-Unis au sein de l'organisation restent un partenaire crucial pour la paix et la sécurité en Europe».
Le 5 novembre sur Europe 1, Emmanuel Macron avait déclaré souhaiter la fondation d'une «vraie armée européenne» sans laquelle l'Europe ne pourrait pas se défendre, selon lui. «Face à la Russie qui est à nos frontières et qui a montré qu'elle pouvait être menaçante […] on doit avoir une Europe qui se défend davantage seule, sans dépendre seulement des Etats-Unis et de manière plus souveraine», avait-il argumenté.
Le 10 novembre sur Twitter, le chef d'Etat américain Donald Trump avait jugé le projet du président français, «très insultant». «Mais peut-être que l'Europe devrait d'abord payer sa part à l'OTAN que les Etats-Unis subventionnent largement !», s'était-il également exclamé.
La chancelière allemande Angela Merkel avait quant à elle salué l'idée d'Emmanuel Macron, le 13 novembre, dans un discours au Parlement européen à Strasbourg. Elle a effectivement considéré que cette armée européenne pouvait être «un bon complément de l'OTAN».