«Le procureur de Catane a demandé le dépôt de l'affaire (absurde) qui m'a valu une enquête pour l'arrêt du navire Diciotti», a tweeté le 1er novembre Matteo Salvini. «Joie et satisfaction», a-t-il également déclaré sur Facebook dans une vidéo, après avoir lu la lettre l'informant de cette décision.
Dans la nuit du 15 au 16 août, le Diciotti, un navire des garde-côtes italiens, a secouru 170 migrants, mais la plupart d'entre eux n'ont pu débarquer que le soir du 25 août, après plusieurs jours au large de l'île de Lampedusa puis dans le port sicilien de Catane.
L'Italie exigeait que Malte accueille les migrants, et n'a accepté leur arrivée qu'après un accord avec l'Irlande, l'Albanie et l'Eglise catholique italienne, qui s'étaient engagées à les prendre en charge. La justice italienne avait alors décidé d'ouvrir une enquête contre le ministre italien de l'Intérieur pour «séquestration de personnes, arrestations illégales et abus de pouvoir».
Fin octobre, les juges du «tribunal des ministres» de Palerme chargés d'examiner l'affaire avaient déjà estimé que le ministre n'avait rien à se reprocher pour la première partie du périple, et ont transmis le dossier à leurs collègues de Catane pour la seconde partie.
En effet, durant les jours passés au large de Lampedusa, dans la zone de compétence de Palerme, le maintien des migrants à bord du Diciotti a seulement été une «activité de pression diplomatique vis-à-vis de Malte», selon la décision citée par la presse.
«Maintenant, je prends un café, je remets ma veste et en personne libre et non plus sous enquête, je reprends le travail», a également commenté Matteo Salvini le 1er novembre.
La décision finale de classer l'affaire appartient encore au juge des enquêtes préliminaires, mais ce dernier suit en général les recommandations du parquet.