La Maison-Blanche a annoncé ce 1er novembre qu'elle avait adopté de nouvelles sanctions contre le Venezuela, qu'elle accuse de faire partie, avec Cuba et le Nicaragua, d'une «troïka de la tyrannie» en Amérique latine.
Ces sanctions visent notamment le secteur de l'or, et les mesures punitives contre La Havane sont également renforcées, selon une déclaration de John Bolton, le conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump, selon le texte d'un discours prononcé à Miami. Il s'en est pris à «ce triangle de la terreur qui va de La Havane à Caracas et à Managua» et à ses trois «tyrans qui pensent être des hommes forts et des révolutionnaires» mais qui ne sont en fait que «des figures clownesques et pitoyables».
«La troïka de la tyrannie sur ce continent ne durera pas éternellement. Comme tous les régimes et les idéologies oppressifs, elle est vouée à disparaître», a-t-il martelé, conseillant aux dirigeants vénézuélien Nicolas Maduro, cubain Miguel Diaz-Canel et nicaraguayen Daniel Ortega de «craindre le pouvoir vertueux» de leurs peuples. «Le président, et toute son administration, vont soutenir les combattants de la liberté», a ainsi lancé John Bolton depuis la Freedom Tower de Miami, où, a-t-il rappelé, résident de nombreux dissidents cubains et d'autres régimes d'Amérique latine.
Pour combattre les trois régimes accusés de «provoquer d'immenses souffrances humaines» et une «énorme instabilité régionale», et pour «défendre l'Etat de droit, la liberté et la dignité humaine minimale», le gouvernement américain se dit déterminé à continuer d'utiliser l'arme des sanctions.
Après avoir déjà ciblé 70 personnes ou entités au Venezuela, dont le président Maduro et son épouse, Donald Trump «a signé un décret présidentiel visant à imposer de nouvelles sanctions dures» contre ce pays, ainsi que l'a expliqué John Bolton. «Les nouvelles sanctions viseront les réseaux qui interviennent dans les secteurs économiques vénézuéliens corrompus» et notamment, dans l'immédiat, dans le secteur de l'or. Aucun Américain ne pourra plus faire affaire avec le Venezuela dans ce secteur, «utilisé par le régime pour financer ses activités illégales, remplir ses coffres et soutenir des groupes criminels», d'après le conseiller de la Maison-Blanche.
Etant donné que Nicolas Maduro a, selon Washington, recours aux «mêmes tactiques oppressives que celles utilisées par Cuba depuis des décennies», et que «la dictature cubaine permet au régime vénézuélien de mettre en œuvre sa répression», John Bolton a fait savoir que les sanctions contre La Havane allaient également être durcies. «Aujourd'hui, le département d'Etat a ajouté plus d'une vingtaine d'entités qui appartiennent à l'armée ou aux services de renseignement cubains, ou sont contrôlées par eux, à la liste des entités qui n'ont pas le droit de faire de transactions financières avec des Américains», a-t-il expliqué.