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Bain de sang en Crimée : les premiers témoignages de l'attaque à Kertch (VIDEO)

Deux témoins oculaires ont assisté à l'explosion dans un institut de formation professionnelle de la ville de Kertch, en Crimée, ce 17 octobre. Interrogés par RT, ceux-ci font état d'une fusillade nourrie en même temps qu'une explosion.

Après une explosion dans un institut en Crimée qui a fait ce 17 octobre au moins 19 morts et 40 blessés, RT a recueilli des premiers témoignages.

La concierge de l'établissement Natalia Panikorovskaïa a parlé à RT de deux explosions suivies d'une fusillade. «Je ne sais pas comment ils sont entrés. Il y avait des enfants, beaucoup d'enfants [...]. Quand les enfants ont passé, il y a eu une explosion. Je pensais que c'était un poste de télévision qui avait explosé. Puis la seconde explosion. Et puis les gens sont descendus en disant avoir entendu la fusillade au premier étage», témoigne-t-elle.

L'un des étudiants à confié à RT : «Au début, il y a eu une explosion dans la cantine, et immédiatement après, des personnes avec des armes automatiques ont commencé à sortir des toilettes. Ils avaient des masques sur leurs visages. Il était impossible de comprendre quelle était leur nationalité. Il y en avait beaucoup, mais je ne peux pas dire combien.» «Ils ont tiré sur des étudiants et des enseignants - tous ceux qu'ils rencontraient sur leur chemin. J'ai vu un ou deux blessés. En outre, ces personnes ont jeté des colis d'explosifs », a-t-il ajouté.

Selon lui, des personnes fuyant les lieux sautaient par les fenêtres.

Interrogée par RT, Olga Grebennikova, directrice de l'établissement scolaire rapporte que le hall a explosé. «Les vitres sont fracassées, brisées en mille morceaux. Plusieurs bouteilles contenant un mélange détonnant ont explosé», rapporte-t-elle. 

Si la directrice a évoqué dans un premier temps plusieurs assaillants, un seul individu serait toutefois impliqué. Un élève, témoin de l'attaque, a raconté à l'AFP avoir entendu des tirs provenant d'un «homme avec une arme à feu». «J'étais en cours quand j'ai entendu des tirs au 1er étage», a affirmé à l'AFP, sous couvert d'anonymat, un élève du collège technique où a eu lieu l'attaque. «Puis nous nous sommes tous précipités dans le couloir où des gens étaient en train de courir et de hurler qu'un homme avec une arme à feu tirait sur tout le monde», a-t-il poursuivi.

Une personne qui a fui du premier étage a vu des cadavres dans le couloir

«Ensuite, il y a eu une puissante explosion, heureusement j'étais déjà dehors mais j'ai vu l'onde de choc qui a brisé les fenêtres en éjectant des gens», a-t-il ajouté par téléphone, très choqué. Et de préciser : «Une personne qui a fui du premier étage a vu des cadavres dans le couloir.»

Mon amie a été tuée juste devant moi

«Mon amie a été tuée juste devant moi. Je l'ai vue tomber et simplement arrêter de bouger», témoigne une femme, véritable survivante d'un carnage. «J'ai vu des garçons tomber mort et du sang se répandre autour», poursuit-elle.

Un autre étudiant raconte sa fuite de l'établissement. «Nous étions dehors avec des amis. Puis il y a eu une explosion et toutes les fenêtres ont été soufflées. Nous avons couru et grimpé par dessus la clôture. Il y a eu d'autres explosions ou bruits similaires», se rappelle-t-il, ajoutant : «Nous avons couru aussi loin que possible.»

Natalya, employée de l'institut de formation professionnelle, a également répondu aux questions de RT après avoir reçu des soins pour des blessures légères. «La clôture peut être facilement franchie. Il n'y a pas de caméras, pas d'entrée sécurisée», explique-t-elle.

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