Le 27 septembre, pendant son intervention à l'Assemblée générale des Nations unies, Benjamin Netanyahou a dévoilé plusieurs photographies aériennes de la capitale iranienne, Téhéran. Sur l'une d'elles, le Premier ministre israélien a marqué d'une flèche rouge ce qu'il a qualifié de site de stockage secret contenant des matériaux liés au nucléaire. Selon lui, les autorités iraniennes auraient commencé à évacuer le fameux entrepôt après un raid de l'armée israélienne sur les «archives nucléaires» de Téhéran.
Depuis, les affirmations du Premier ministre israélien ont suscité doutes et railleries. Aux Etats-Unis d'abord, l'agence Reuters rapporte qu'un responsable du renseignement américain a qualifié les propos de Benjamin Netanyahou de «quelque peu trompeurs» : «Premièrement, nous connaissons cette installation depuis un certain temps, elle est remplie de classeurs et de papiers, pas de tubes en aluminium pour les centrifugeuses. D’autre part, rien ne permet à l’Iran de sortir de [l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien de 2015] plus vite qu'il ne pourrait le faire autrement.»
Quelques Iraniens se sont également empressés d'aller à l'entrée du prétendu ex-site de stockage de matériels nucléaires, visiblement très accessible, postant ensuite leurs clichés sur Twitter.
Les Iraniens ont également raillé sur Twitter le discours du Premier ministre israélien qui affirmait que le site était situé dans le quartier de «Turquzabad», à Téhéran. Selon eux, ce nom désignerait, en argot farsi, un endroit «perdu au milieu de nulle part», lointain.
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