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La 73e assemblée générale de l'ONU se poursuit à New-York

Réunis pour le rendez-vous annuel de la diplomatie mondiale, les chefs d'Etats et de gouvernements de la planète se penchent sur les grands enjeux du monde. Lors du quatrième jour, les ministres des Affaires étrangères chinois et russe s'expriment.

Vendredi 28 septembre

Sergueï Lavrov a affirmé que la Russie allait présenter un projet de résolution à la première commission de l'Assemblée générale pour promouvoir le dialogue, le non-recours à la force et le respect de la souveraineté des Etats par la non-ingérence dans leurs affaires intérieures.

Il a par ailleurs appelé «l'ONU à jouer un rôle plus important [...] dans cette période troublée». Il a ainsi demandé aux Etats de «réapprendre à se mettre d'accord» : «Les diktats et les impositions de solutions extérieures ne s'inscrivent plus dans l'époque d'aujourd'hui. Il faut les jeter aux oubliettes.»

Sergueï Lavrov a en outre évoqué le dossier nord-coréen : «Nous nous félicitons des efforts diplomatiques pour dénucléariser la péninsule coréenne [...] qui s'inscrivent dans la logique de la feuille de route proposée conjointement par la Russie et la Chine.»

Le ministre a estimé que c'était un pas important pour l'aboutissement de la non-prolifération des armes de destruction massive.

Il a toutefois déploré que les Etats-Unis aient décidé de «se retirer du traité sur le nucléaire iranien alors que l'Iran respecte pleinement ses engagements au titre de la résolution 2231».«Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour préserver la validité de cet accord, entériné par le Conseil de sécurité des Nations unies», a soutenu Sergueï Lavrov.

Evoquant d'autres enjeux internationaux, Sergueï Lavrov a en outre considéré «qu'il fallait trouver des solutions mutuellement acceptables entre les parties [...] pour une paix pérenne» entre Israël et la Palestine.

Sur l'Ukraine, Sergueï Lavrov s'est inquiété du fait que «le radicalisme, le nationalisme, ainsi que le néo-fascisme connaissent un essor».

«Des criminels de guerre sont proclamés héros alors qu'ils avaient combattu sous la bannière SS et c'est là l'un des facteurs de la perpétuation de ce conflit ukrainien», a-t-il jugé.

«La seule façon de sortir de ce conflit est de réaliser pleinement les mesures du processus de Minsk [...] mais au lieu de mettre en œuvre ces accords, Kiev semble vouloir imposer des solutions militaires», a-t-il déploré.

Sergueï Lavrov est revenu sur le conflit en Syrie qui «dure depuis sept ans» et déplore que certains pays aient «tenté de renverser un régime légitime en s'appuyant sur des extrémistes». Pour le ministre russe des Affaires étrangères, cela a a «presque conduit à l'émergence d'un califat terroriste». Sergueï Lavrov a affirmé que la réalisation de «ce scénario» avait été empêchée par le processus d'Astana, dont la Russie fait partie.

«L'idée aujourd'hui est de reconstruire le pays afin de permettre le retour des millions de réfugiés qui ont fui la Syrie», a ajouté Sergueï Lavrov. «C'est cela qui devrait être la priorité des efforts internationaux», a-t-il appuyé.

Sergueï Lavrov a dénoncé plusieurs interventions «illégales» et «inefficaces» contre des dizaines de pays, comme «le blocus de Cuba, imposé par les Etats-Unis de manière unilatérale depuis plus d'un demi-siècle».

«Au lieu de la diplomatie, de la culture de la négociation et des compromis, on impose des restrictions unilatérales, sans l'aval du Conseil de sécurité des Nations unies», a poursuivi le ministre russe des Affaires étrangères.

Sergueï Lavrov a estimé que la primauté du droit semble «aujourd'hui supplantée [...] par l'ordre mondial fondé sur des règles [...] qui sont élaborées dans le cadre d'un opportunisme politique évident, manifeste». «Des accusations sans fondement sont proférées contre tel ou tel pays, on essaie d'ébranler, de renverser, des gouvernements démocratiquement élus», s'est-il inquiété.

«D'autres pays sont menacés de représailles lorsqu'ils choisissent leurs propres partenaires alliés», a-t-il également dénoncé.

Le ministre russe des Affaires étrangères a aussi jugé que «les agressions [étaient] également de plus en plus nombreuses contre les institutions internationales». «On essaie de privatiser leur structure administrative en leur donnant des droits ou des prérogatives qui normalement relèvent normalement des organes inter-gouvernementaux», a-t-il ajouté.

Jeudi 27 septembre

Benjamin Netanyahou a reconnu «une conséquence positive» à l'Accord sur le nucléaire iranien signé à Vienne en 2015 : «Israël et de nombreux Etats arabes ont pu se rapprocher plus que jamais, sont plus proches que jamais, nouant des liens d'amitié.»

Benjamin Netanyahou a appelé l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) à effectuer des inspections en Iran aux endroits dénoncés par Israël.

Il a par ailleurs accusé le Hezbollah d'utiliser «délibérément le peuple innocent de Beyrouth comme bouclier humain». Le Premier ministre israélien a montré sur une autre photo satellite des sites de missiles dans Beyrouth. «Israël sait aussi ce que vous êtes en train de faire», a menacé Benjamin Netanyahou, s'adressant au Hezbollah.

Benjamin Netanyahou en a conclu que l'Iran «n'avait pas renoncé à son objectif de mettre au point des armes nucléaires».

«Ce que cache l'Iran, Israël le trouvera», a-t-il prévenu.

Benjamin Netanyahou a également montré une autre photo qui serait, selon lui, l'entrée de l'installation secrète de l'entrepôt nucléaire iranien, donnant son adresse précise avec ses coordonnées géographiques. Il a en outre affirmé que, le mois dernier, les Iraniens avaient enlevé 15 kilos de matières radio-actives du site, en «l'étalant partout dans Téhéran pour essayer de cacher les preuves».

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a affirmé «que l'Iran avait une autre installation secrète à Téhéran, un entrepôt nucléaire secret qui entrepose du matériel et des matériaux destinés au programme nucléaire iranien». Benjamin Netanyahou a poursuivi en montrant à l'assistance une photo satellite censée dévoiler le lieu exact de celui-ci.

Donald Tusk a appelé tous les «dirigeants» des Etats à agir «pour protéger les eaux de l'Antarctique» et protéger les espèces animales en créant des «sanctuaires maritimes».

Evoquant le sujet syrien, Donald Tusk a déclaré que «le mémorandum d'accord sur Idleb doit être pleinement mis en œuvre afin de nous permettre d'éviter une catastrophe humanitaire».

«Un processus politique de fond sous la houlette des Nations unies est particulièrement nécessaire pour trouver une solution à ce conflit», a-t-il ajouté.

Donald Tusk, le président du Conseil européen, a insisté sur les mesures prises par l'Union européenne contre «le recours accru à la désinformation, à la propagande ou à l'ingérence dans les élections démocratiques». Il a estimé que «l'Europe n'était pas la seule victime». «L'Organisation des Nations unies devrait faire la lumière sur ce phénomène afin de nous permettre de renforcer notre résilience démocratique», a-t-il ajouté.

Le président de l'Autorité palestinienne est revenu sur les divers accords signés engageant les Israéliens comme les accords d'Oslo ou de Paris. «Ils ont tous été abrogés par Israël, nous appelons Israël à respecter ces accords faute de quoi nous ne les respecterons pas non plus», a-t-il averti. Rappelant les traités signés avec le Hamas, il a admis que ce dernier n'avait pas respecté sa partie, mais ne pas devoir en subir les conséquences : «Nous ne pourrons être tenus responsables si le Hamas refuse de respecter cet accord.»

Mahmoud Abbas a conclu son discours en revendiquant d'avoir Jérusalem-Est pour capitale et a rendu hommage aux martyrs palestiniens. 

Mahmoud Abbas a adressé un plaidoyer à l'assistance : «Le peuple palestinien, 13 millions de personnes, est un peuple important. A moins d'être considérés comme des êtres humains, nous ne pourrons continuer dans cette voie [...] Pourquoi sommes-nous considérés comme un peuple dont on doit se débarrasser ? C'est inacceptable.»

Mahmoud Abbas a fait allusion au quartet chargé de veiller à la poursuite des négociations, composé des Etats-Unis, de la Russie, de l'Union européenne et les Nations unies. «Les Etats-Unis agissent comme médiateur mais nous les voyons aujourd'hui avec d'autres yeux», a recadré le dirigeant palestinien. «Nous avons un quatuor, ils peuvent y participer, quiconque peut devenir médiateur entre nous et les Israéliens. Mais que les Etats-Unis soient seuls en tant que médiateur, c'est non, parce qu'ils font preuve de trop de partialité», a déclaré Mahmoud Abbas.

Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne, a longuement fustigé le gouvernement Trump, sa décision de considérer Jérusalem comme la capitale d'Israël en décembre 2017, tout comme celle d'avoir quitté la table des négociations. «Le congrès américain continue à insulter en qualifiant l'OLP d'organisation terroriste», a dénoncé le leader palestinien. «Qu’est ce que ce gouvernement a à offrir aux palestiniens ?», a tonné Mahmoud Abbas.

Il a en revanche appelé tous les Etats qui ne l'ont pas encore fait à «reconnaître l'Etat de Palestine». Il a insisté sur le droit «de la Palestine à l'auto-détermination». «Où est le problème de vivre côte à côte avec l'Etat israélien ?», a-t-il demandé à l'assistance.

Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, a commencé son discours par un avant-propos inflexible, défiant Donald Trump : «Jérusalem n’est pas à vendre et les droits du peuple palestinien ne sont pas négociables.»

«Nous resterons unis et continuerons à croire en la paix et nous atteindrons l'indépendance de la paix car notre cause est juste. Nous y arriverons car nous sommes épris de paix. Dieu sera toujours contre ceux qui nous font subir de grandes injustices», a-t-il martelé.

Mahmoud Abbas a annoncé s'être tourné vers la Cour pénale internationale pour qu'elle procède à des investigations sur «les agressions menées par la force occupante israélienne et la violation des traités». Il a dénoncé la loi de l'Etat-nation qui selon lui ravivait «dans [leur] mémoire l'apartheid qui a existé en Afrique du Sud». Le chef palestinien a appelé l’Assemblée «à la rejeter et la qualifier de loi raciste, illégale, nulle et non avenue». Des dizaines de milliers d'Arabes israéliens s'étaient réunis en août à Tel Aviv pour manifester contre cette loi définissant Israël comme «l'Etat-nation du peuple juif», adoptée le 19 juillet dernier par la Knesset.

Il a longuement critiqué «l'impunité d'Israël» et démenti avoir refusé, ne serait-ce qu’une seule proposition de négociation. «Nous n’avons jamais refusé de négocier, nous continuerons de tendre la main à la paix», a-t-il assuré. Il a vanté les intentions pacifiques de son peuple : «Nous n'encouragerons jamais l'emploi des armes.» Il a mis en regard les destructions commises par l'armée israélienne.

Mardi 25 septembre

Durant son discours, Donald Trump s'en est pris au dirigeant du Venezuela, affirmant : «[Le gouvernement de Nicolas Maduro] pourrait être renversé très rapidement par l'armée si les militaires décidaient de le faire.»

Le même jour, Washington imposait de nouvelles sanctions à l'entourage de Nicolas Maduro, et notamment à son épouse.

Cette décision a eu le don de faire réagir le président vénézuélien, qui a rétorqué lors d'une intervention télévisée : «Ne touchez pas à la famille ! Ne soyez pas lâches ! [...] Son seul crime : être ma femme.»

«Chaque sanction du gouvernement gringo, outre qu'elle est illégale et inutile, est une médaille pour nous, les révolutionnaires», a ensuite martelé le successeur d'Hugo Chavez.

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Hassan Rohani a consacré une importante partie de son discours à souligner le rôle de l'Iran dans la lutte contre le terrorisme, précisant que Téhéran n'avait pas attendu les attentats en Europe pour agir contre ce fléau, qu'il a qualifié de «représentation fallacieuse de l'islam».

Le dirigeant iranien juge que «les sanctions et l'extrémisme sont les deux faces d'une même médaille».

Evoquant le terrorisme, Hassan Rohani atteste : «En tant que victime du terrorisme par le passé, nous serons toujours aux avant-postes d'une véritable lutte contre le terrorisme»

«Aujourd'hui, nous pleurons le martyr de dizaines d'innocents qui ont récemment été assassinés samedi [22 septembre] de sang-froid par des terroristes» poursuit-il en faisant référence à l'attentat contre un défilé militaire dans la ville d’Ahvaz, dans le sud-ouest de l'Iran.

«En Iran, nous avons condamné tous les actes de terrorisme de manière claire et nous continuerons à le faire», ajoute Hassan Rohani.

Pour Hassan Rohani, «les sanctions unilatérales illicites représentent en elles-mêmes une forme de terrorisme économique et une violation du droit au développement».

Le chef d'Etat iranien estime d'ailleurs que les Etats-Unis ont lancé «une guerre économique».

Hassan Rohani insiste pour affirmer que la sécurité ne doit pas être le «jouet» de la politique intérieure américaine et s'inquiète : «Les Etats-Unis font pression sur d'autres pays afin qu'ils violent l'accord nucléaire. Ce qui est plus dangereux encore, les Etats-Unis menacent tous les pays et toutes les organisations internationales de les punir s'ils respectent la résolution 22.31 du Conseil de sécurité.»

Revenant sur les Accords de Vienne de 2015, Hassan Rohani a également soutenu que «les Etats-Unis, dès le début, n'[avaient] jamais respecté leurs obligations».

«L'administration actuelle, utilisant des excuses fallacieuses, en violation claire de ses engagements, s'est retirée de cet accord», a-t-il regretté.

Hassan Rohani, président de la République islamique d'Iran, a fustigé l'attitude américaine : «Il est paradoxal que le gouvernement des Etats-Unis n'essaie même pas de cacher son plan visant à renverser le gouvernement même qui l'invite à des pourparlers.»

Hassan Rohani a également tenté de rassurer les autres Etats sur la vision de l'Iran concernant les relations internationales : «Chers collègues, la démarche de la République islamique d'Iran, dans le domaine de la politique étrangère, se base sur le multilatéralisme et le respect des principes reconnus du droit international.»

Emmanuel Macron affirme que la souveraineté est une «demande de tous nos peuples». Il dénonce ensuite ceux qui utilisent, selon lui, cette valeur pour se replier sur eux-mêmes.

«Qu'est-ce qui fait renaître le nationalisme ?», s'interroge-t-il, avant d'évoquer, entre autres, l'écart entre les riches et les pauvres, les «laissés-pour-compte de la mondialisation». Selon le président de la République, ceux-ci ont nourri un désespoir «dont nous payons aujourd'hui le prix collectivement».

«Nous [leur] devons une réponse», lance encore Emmanuel Macron.

Le dirigeant français rappelle que la souveraineté est l'une des valeurs fondamentales de l'ONU.

Il prend pour exemple la Syrie, estimant que cette notion ne consiste pas à se «substituer au peuple syrien» pour décider de l'identité de son dirigeant, «ni à accepter de couvrir tous les crimes, en acceptant que ce dirigeant reste jusqu'à la fin des temps».

«Il n'y aura pas de vainqueur dans une Syrie en ruine», poursuit Emmanuel Macron, pour qui il faut «construire une solution portée par non seulement les Etats [du processus] d'Astana [...], le small group [...] sous la coordination des Nations unies».

Emmanuel Macron fait part de son attachement à la solution à deux Etats au Proche-Orient. Il rappelle «l'amitié indéfectible» de la France envers Israël, qu'il appelle à «mettre un terme à la politique des faits accomplis qui menace» le processus de paix.

Le chef d'Etat français estime que l'ONU pourrait devenir le «symbole d'une impuissance». «Les responsables, ce sont les dirigeants que nous sommes», lance le dirigeant français.

Il dénonce l'unilatéralisme qui conduit selon lui «directement au repli et aux conflits».

«La loi du plus fort ne protège aucun peuple [contre une menace] qu'elle soit chimique, nucléaire», lance Emmanuel Macron, prenant l'exemple de l'Iran.

C'est au tour du président Emmanuel Macron de prendre la parole devant l'Assemblée.

Le président turc se félicite de l'accord trouvé avec la Russie pour éviter une offensive syrienne à Idleb. Il engage toutes les nations à «adopter une position de principe contre toutes les organisations terroristes».

C'est au tour du président turc Recep Tayyip Erdogan de prendre la parole. Il plaide pour une réforme du Conseil de sécurité, estimant que celui-ci ne représente pas réellement l'ensemble des nations du monde.

Le président Donald Trump insiste sur la souveraineté nationale et l'indépendance de son pays mais aussi de tous les Etats du monde, car selon lui, «chaque pays a ses spécificités». 

Donald Trump affirme que «la migration ne devrait pas être régie par un organisme international», mais bien par les nations elles-mêmes.

Concernant les opérations de maintien de la paix, Donald Trump veut limiter la contribution américaine à 25%.

Donald Trump s'en est pris avec virulence aux autorités vénézuéliennes, accusant «le régime socialiste du Venezuela [de] pousse[r] son peuple vers la souffrance». Selon lui, «toutes les nations du monde devraient renoncer au socialisme et à la misère qu'il procure».

Il a annoncé de nouvelles sanctions contre le Venezuela, précisant cibler des proches et des conseillers de Nicolas Maduro.

Le président américain s'en est ensuite pris aux institution internationales : «Nous ne renoncerons jamais pour une bureaucratie mondiale non élue. Nous rejetons la doctrine du mondialisme et nous assumons le patriotisme.»

Il réclame des échanges commerciaux justes et équilibrés. 

Malgré l'amitié qu'il dit avoir pour Xi Jinping, Donald Trump a pointé le déséquilibre commercial avec Pékin qui «ne peut être toléré». Il a ensuite exprimé son mécontentement concernant l'attitude de l'Opep, appelant l'organisation à baisser les prix du pétrole.

Il a enfin assuré que Washington rejetait toute ingérence étrangère sur le continent américain et aux Etats-unis.

«Nous vous demandons de respecter notre souveraineté», a lancé Donald Trump à l'attention des autres dirigeants du monde.

Il a ensuite évoqué sa rencontre avec Kim Jong-un et le processus de dénucléarisation de la péninsule coréenne. «J'aimerais remercier le président Kim pour son courage», a dit Donald Trump, avant de souligner que les sanctions à l'encontre de la Corée du Nord resteraient en place jusqu'à la dénucléarisation.

Concernant le terrorisme et «l'horrible guerre» qui a lieu au Yémen, il a déclaré que c'était aux pays de cette région de régler ces situations.

«La tragédie qui perdure en Syrie nous fend le cœur», a-t-il encore lancé. Tout en affirmant soutenir le processus de paix sous l'égide des Nations unies, Donald Trump a toutefois assuré que son pays interviendrait en cas d'utilisation d'armes chimiques.

Le président américain s'en est ensuite pris aux dirigeants iraniens et appelle à les isoler. «Les dirigeants iraniens sèment mort, chaos et pillages sur leur passage. [Ils] pillent les ressources de leur nation», a déclaré le dirigeant nord-américain.

Le président des Etats-Unis Donald Trump a pris la parole à la tribune de l'Assemblée générale des Nations Unies.

Il a commencé par évoquer «les progrès extraordinaires» que son administration a réalisés, plus que n'importe quelle autre administration américaine selon lui. Des propos ayant provoqué des rires dans l'assistance de l'Assemblée générale. «Je ne m'attendais pas à cette réaction», a souri le chef d'Etat américain.

Le président de l'Equateur Lenin Moreno a pris la parole à son tour à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies. Il a notamment évoqué les 6 000 Vénézuéliens qui arrivent selon lui chaque jour en territoire équatorien et a invité le gouvernement vénézuélien à trouver une solution pour ses citoyens. En introduction, il avait parlé de ces gouvernements qui ne «s'occupent pas bien de leur peuple», visant ainsi de manière allusive le gouvernement de Nicolas Maduro.

Il a ensuite abordé plus en détail les crises au Venezuela et au Nicaragua, en se rappelant que l'Amérique latine avait connu des gouvernements autoritaires et populistes, laissant ainsi entendre que les gouvernements vénézuélien et nicaraguayen appartiennent à cette catégorie. 

Le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a fait part de sa volonté de «réformer l'organisation» afin de pouvoir relever les défis auxquels est confronté le monde. «Nous devons renouveler nos engagements en faveur d'un ordre reposant sur des règles, avec les Nations unies au centre», a-t-il réclamé, en appelant à restaurer la confiance des peuples en un avenir meilleur.

«Nous devons prouver la valeur ajoutée que présente la coopération internationale en forgeant la paix, en défendant les droits de l'homme et en dynamisant le progrès économique et social», a-t-il fait valoir.

En ouverture de l'Assemblée générale des Nations unies, le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a déploré «un monde de plus en plus chaotique».

«Parmi les pays, la coopération est moins certaine et plus difficile. Les divisions au sein du Conseil de sécurité sont graves», a-t-il résumé, en donnant le coup d'envoi de six jours de discours des 193 pays formant les Nations unies.

La 73e assemblée générale des Nations unies débute ce 25 septembre à New-York. Avec de nombreux dossiers au programme – des menaces au Moyen-Orient aux avancées en Corée du Nord – qui seront évoqués au cours de réunions bilatérales, de sessions ministérielles ou encore lors du One Planet Summit, dédié au changement climatique.

L'attitude de l'Iran et des Etats-Unis, qui s'invectivent mutuellement depuis le retrait de Washington en mai 2018 de l'accord sur le nucléaire iranien, sera au centre de l'attention.

Le secrétaire général Antonio Guterres s'est félicité d'une forte affluence de chefs d’Etats et de gouvernements (133 contre 114 en 2017). Il y a toutefois deux absents de marque. Le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue chinois, Xi Jinping, ont en effet décidé de rester dans leurs capitales respectives.

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