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«Le parti de Davos vous déteste» : à Rome, l'Américain Steve Bannon poursuit sa campagne d'Europe

Invité du parti Fratelli d'Italia à Rome, l'ex-conseiller de Donald Trump et ancien patron du site conservateur Breitbart poursuit sa tournée du Vieux Continent. Son ambition : contribuer à la victoire des populistes de droite aux européennes.

«Si je suis venu ici aujourd'hui, c'est pour vous dire que tout est inextricablement lié. Le Brexit, Trump, les élections de mars 2018 en Italie font partie d'un tout», a lancé Steve Bannon le soir du 22 septembre à Rome, en référence à des élections généralement décrites par la presse comme une victoire du populisme. L'ancien conseiller de Donald Trump était l'invité d'honneur de la kermesse annuelle du parti souverainiste Fratelli d'Italia, deux semaines après avoir rencontré Matteo Salvini, leader du parti anti-immigration La Ligue et homme fort du gouvernement italien.

N’oubliez pas une chose : le parti de Davos vous déteste, vous et ce que vous représentez

«N’oubliez pas une chose : le parti de Davos vous déteste, vous et ce que vous représentez», a notamment déclaré l'Américain à son auditoire italien, déclarant qu'un «parti de Davos» signifierait «la fin de l’espèce humaine», selon des propos rapportés par Le Monde. Il a également prôné «un rejet total de ce que les élites ont imposé à la civilisation occidentale», et confié aux militants de Fratelli d'Italia : «Notre culture et notre civilisation nous ont été transmises depuis Athènes, Jérusalem et Rome à travers les siècles. Cela repose sur vos épaules.»

Selon le quotidien, en outre, Steve Bannon a fait l'éloge du chef d'Etat russe Vladimir Poutine, l'ex-proche du président américain assurant que ses adversaires «le détest[aient] plus qu’ils ne détestaient l’URSS».

La croisade populiste européenne de Steve Bannon

Ex-patron du site d'information pro-Trump Breitbart, Steve Bannon mène depuis plusieurs mois une campagne anti-Union européenne qui l'a conduit dans plusieurs capitales, où il a systématiquement fustigé les élites, la bureaucratie et les médias traditionnels.

L'ambition de l'ex-stratège de Donald Trump est de contribuer à une victoite populiste de droite à travers le continent, aux élections du Parlement européen en mai 2019. Pour cela, il a annoncé cet été le lancement d'une fondation, baptisée «Le Mouvement», destinée à organiser les différentes formations de droite radicale et favoriser l'élection d'un groupe d'eurodéputés suffisamment fort pour bloquer l'action des forces traditionnelles.

On installera des centres de crise, tout ce qui est nécessaire pour gagner des élections

«Avec "Le Mouvement", et mes partenaires en Belgique [où sera installé son QG], nous allons construire un groupe et lorsque le président Trump aura battu le parti démocrate aux élections [de mi-mandat] en novembre, je passerai 80% de mon temps en Europe en vue des élections européennes», a-t-il annoncé. «Et si vous jugez que je peux vous faire gagner, alors je vous proposerai des sondages, des données analytiques... On installera des centres de crise, tout ce qui est nécessaire pour gagner des élections», a-t-il assuré.

Au cours de sa tournée européenne, Steve Bannon a noué des contacts avec les principaux leaders nationalistes : Matteo Salvini en Italie, Marine Le Pen en France, le champion du Brexit Nigel Farage au Royaume-Uni ou encore le Premier ministre hongrois Viktor Orban.

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