Téhéran a accusé plusieurs Etats étrangers d'avoir une responsabilité dans l'attentat perpétré le 22 septembre lors d'un défilé militaire à Ahvaz, dans l'ouest de l'Iran, qui a fait au moins 24 morts civils et militaires. L'Iran a convoqué le jour du drame trois diplomates européens, représentant le Danemark, le Royaume-Uni et les Pays-Bas, les accusant d'héberger sur leur sol des terroristes liés à cette attaque.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Bahram Qasemi, cité par l'agence Irna, a rapporté que les ambassadeurs danois et néerlandais et le chargé d'affaires britannique à Téhéran avaient entendu «les fortes protestations de l'Iran contre le fait que leurs pays respectifs abritent certains membres de l'organisation terroriste ayant perpétré l'attaque terroriste».
«Il n'est pas acceptable que ces groupes ne soient pas considérés comme des organisations terroristes par l'Union européenne tant qu'ils n'ont pas mené d'attaque terroriste en Europe», a poursuivi Bahram Qasemi.
«Les ambassadeurs ont exprimé leurs profonds regrets au sujet de l'incident et promis de répercuter auprès de leurs gouvernements respectifs toutes les questions soulevées», a en outre fait savoir l'agence Irna. «Ils ont aussi fait part de la volonté de leur pays de coopérer avec l'Iran pour identifier les auteurs et échanger des renseignements», a ajouté l'agence.
L'attentat d'Ahvaz est imputé par les autorités iraniennes à un groupe séparatiste arabe.
Faisant référence à une revendication de l'attentat sur la chaîne satellitaire Iran International par le Front populaire et démocratique des Arabes d'Ahvaz, les Affaires étrangères iraniennes disent avoir insisté auprès du chargé d'affaires britannique sur le fait qu'il était «inacceptable que le porte-parole [de ce groupe séparatiste] soit autorisé à revendiquer cet acte terroriste à l'antenne d'une télévision basée à Londres».
Le groupe djihadiste Etat islamique a également revendiqué l'attentat d'Ahvaz, mais les autorités iraniennes ne semblent pas prendre cette revendication au sérieux.