Le ton a été direct et autoritaire. Le 13 septembre, au cours d'un point presse à Moscou avec son homologue russe, Rick Perry, secrétaire américain à l'Energie, a utilisé un style péremptoire, notamment vis-à-vis de l'Iran : «Notre message à l’Iran revient à dire que nous nous attendons à ce qu’ils soient des voisins acceptables, des membres acceptables de la société.» Il a ajouté que ce discours n'était pas uniquement partagé par Washington mais aussi par «certains voisins de l’Iran».
Il a poursuivi en assurant ouvertement que l'Arabie saoudite – l'un des principaux alliés américains au Moyen-Orient, et le rival de longue date de l'Iran dans la région – était «très favorable aux activités» que menaient les Etats-Unis, tout en trouvant le comportement de Téhéran «inacceptable».
Rick Perry a argumenté en considérant que pratiquement tous les pays, selon lui, avaient des «responsabilités à l'égard de leurs actions dans le monde» en tant que «citoyens du monde». Il a en outre proféré des menaces contre l'Iran : «Nous attendons du gouvernement iranien qu'il respecte ce que nous considérons comme une activité civilisée [...] Le message au gouvernement iranien est clair : si vous ne pouvez pas [...] il y aura des sanctions qui vous coûteront cher.» Il a également asséné : «Les Etats-Unis sont aujourd'hui en position d'envoyer un message aux pays qui n'ont pas une conduite civilisée, c'est qu'ils seront punis.»
Le secrétaire américain a lancé un autre avertissement en disant qu'il y avait «beaucoup de manières différentes» d'infliger des sanctions, les sanctions contre le secteur énergétique n'étant que «l'une d'entre elles», selon ce responsable de l'administration Trump.
Après l'arrivée au pouvoir en 2017 de Donald Trump, hostile à l'Iran, les Etats-Unis ont décidé en mai dernier de se retirer de l'accord nucléaire et de rétablir unilatéralement le 7 août de lourdes sanctions à l'encontre de l'Iran.