Les manœuvres militaires «Vostok 2018» («Est 2018» en russe) qui ont lieu en Extrême-Orient, les plus vastes de l'histoire de la Russie, se poursuivent, mobilisant près de 300 000 soldats, 36 000 véhicules militaires, 1 000 avions et 80 navires russes. En outre, les armées chinoise et mongoles participent à cette série d'exercices.
Ce 13 septembre, le président russe Vladimir Poutine a assisté à une parade conjointe massive des forces russes et chinoises comprenant des blindés, des troupes ainsi que des avions. La Russie «continuera de renforcer ses armées», a promis le président russe.
L'armée russe s'est notamment entraînée à repousser une attaque venue du ciel, utilisant ses systèmes de défense anti-aérienne dernier cri, les S-400. Ils sont considérés comme l'un des fleurons de l'industrie militaire russe. Fin 2017, la Russie avait conclu un contrat pour la vente de S-400 à la Turquie, au grand dam de ses alliés et en particulier de Washington, Ankara étant un pays membre de l'OTAN. Les Etats-Unis font valoir l'incompatibilité du S-400 avec les systèmes de défense de l'Alliance atlantique, qui n'a de cesse de pointer du doigt la supposée menace militaire russe en Europe. Des négociations avancées pour l'achat de S-400 sont également en cours avec le Qatar et avec l'Inde.
Le 12 septembre, des manœuvres de grandes envergure ont eu lieu sur le terrain d'entraînement militaire de Telemba, à 130 kilomètres au nord de Tchita en Sibérie orientale.
Comme l'an dernier, à l'occasion des exercices militaires russes «Zapad-2017», le camp occidental a fait savoir qu'il observerait avec attention les exercices Vostok-2018. Les manœuvres se poursuivront jusqu'au 17 septembre en Sibérie orientale et dans l'Extrême-Orient russe.