Israël a réitéré le 29 août au soir ses menaces d'attaques contre des cibles militaires iraniennes en Syrie ainsi que contre des positions de l'armée syrienne, après l'annonce d'un accord de coopération militaire entre Damas et Téhéran. L'Iran fournit un soutien politique, financier et militaire de premier plan au gouvernement syrien dans la guerre qui ravage ce pays depuis plus de sept ans.
«Les forces de sécurité israéliennes continueront à mener avec force et détermination des actions contre les tentatives de l'Iran d'implanter ses forces et des systèmes sophistiqués d'armement en Syrie», a affirmé le Premier ministre Benjamin Netanyahou.
«Aucun accord entre la Syrie et l'Iran ne nous découragera, aucune menace ne nous découragera», a-t-il martelé lors d'une cérémonie dans le sud du pays, au cours de laquelle une installation nucléaire a été baptisée du nom de l'ancien président israélien Shimon Peres.
L'attaché de défense iranien à Damas avait annoncé la veille que des conseillers militaires de son pays resteraient en Syrie après la guerre, en vertu d'un accord de coopération bilatérale. «L'accord conclu entre Bachar el-Assad et l'Iran constitue un test pour Israël : notre réaction sera claire et nette. Nous ne permettrons pas à l'Iran de s'établir militairement en Syrie», avait alors prévenu sur la radio publique le ministre israélien des Renseignements Yisrael Katz.
«Nous réagirons en Syrie avec toute notre puissance contre tout objectif iranien qui menacerait Israël, et si la défense antiaérienne de l'armée syrienne intervient contre nous, elle en paiera le prix», a ajouté le ministre, réputé pour être l'un des plus proches conseillers de Benjamin Netanyahou.
Tout en veillant à ne pas être entraîné dans le conflit en Syrie, Israël a mené des dizaines de raids contre des positions syriennes et des convois d'armes destinés, selon lui, au Hezbollah libanais, un autre soutien de Damas, mais aussi contre des forces iraniennes. L'Etat hébreu occupe de manière illégale depuis 1967 une partie du plateau syrien du Golan et est officiellement toujours en guerre avec la Syrie.