International

Nigel Farage est de retour pour un «vrai Brexit» et veut «donner une leçon» à la classe politique

Le député européen britannique et ancien chef du UKIP a annoncé son retour en politique. Il a été nommé vice-président du mouvement pro-Brexit Leave Means Leave, avec lequel il veut relancer la bataille pour une rupture nette avec l'UE.

Nigel Farage, ancien chef du parti souverainiste UK Independence Party (UKIP), a été nommé vice-président du mouvement pro-Brexit Leave Means Leave (Partir signifie partir).

Ce 18 août, il s'est dit déterminé à relancer la bataille dans le but d'obtenir une rupture nette avec l'Union européenne (UE).

Il a précisé dans une tribune publiée par The Daily Telegraph qu'il entendait contrecarrer le «plan de Chequers» présenté par le Premier ministre britannique Theresa May, une proposition de sortie «frauduleuse» selon lui, visant à conserver des liens commerciaux étroits avec l'UE après le Brexit. Ce plan constitue «une trahison lâche» et empêchera le Royaume-Uni de «reprendre le contrôle de [ses] frontières, de [ses] droits de pêche» ou de «commercer au niveau mondial», a-t-il encore estimé, appelant de ses vœux à un «vrai Brexit».

Au cours des derniers mois, et surtout depuis la trahison de Chequers, de nombreuses personnes m'ont interpellé dans la rue pour me demander : "Quand revenez-vous ?"

Nigel Farage participera activement à la prochaine campagne de Leave Means Leave, prévoyant notamment des rassemblements et un tour en bus du Royaume-Uni. «Au cours des derniers mois, et surtout depuis la trahison de Chequers, de nombreuses personnes m'ont interpellé dans la rue pour me demander : "Quand revenez-vous ?"», a-t-il expliqué. «Eh bien, vous avez désormais la réponse : je suis de retour», a poursuivi Nigel Farage. 

L'ancien courtier à la City a quitté la tête du UKIP peu après le référendum du 23 juin 2016 décidant du retrait britannique de l'UE, estimant avoir atteint son objectif politique. Présenté en juillet, le plan de Chequers prévoit la création d'une zone de libre-échange pour les biens et produits agricoles entre le Royaume-Uni et l'UE, ainsi qu'un maintien initial de l'alignement réglementaire de Londres sur Bruxelles dans ces domaines. Retoqué par Bruxelles, ce plan a provoqué la démission de deux poids lourds du gouvernement britannique, le ministre du Brexit David Davis et celui des Affaires étrangères Boris Johnson, en désaccord sur la ligne choisie par le Premier ministre Theresa May jugée trop molle. Nigel Farage avait à l'époque prévenu qu'il reviendrait sur le devant de la scène en cas de «soft Brexit»

Lire aussi : John Laughland : «Boris Johnson pourrait sérieusement menacer Theresa May»