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Syrie, nucléaire iranien, Nord Stream 2 au menu de la rencontre Poutine-Merkel

A leur arrivée le 18 août à Meseberg, au nord de Berlin, Angela Merkel et Vladimir Poutine ont donné une conférence de presse commune. La veille, la chancelière allemande avait déclaré vouloir maintenir de «bonnes relations» avec la Russie.

Avant leur entretien au château de Meseberg, Angela Merkel et Vladimir Poutine ont tenu une conférence conjointe ce 18 août. Du conflit syrien au projet Nord Stream 2 en passant par le nucléaire iranien, les deux chefs d’Etat ont évoqué plusieurs sujets d'actualité. 

La question humanitaire au cœur des discussions sur la Syrie 

En préambule de son intervention, Angela Merkel a évoqué la situation en Syrie. A ce sujet, elle a souligné la responsabilité de la Russie et de l’Allemagne dans la recherche d’une solution commune afin de mettre fin au conflit et d'éviter une crise humanitaire de grande ampleur.

De son côté, Vladimir Poutine a également insisté sur la nécessité de prendre en charge rapidement les réfugiés syriens, nombreux à vouloir regagner leur pays : «Il y a un très grand nombre de réfugiés […] l’objectif est de faire revenir progressivement toutes ces personnes en Syrie. Pour cela, il faut que tous les réseaux élémentaires soient remis en état.»

Une déclaration qui intervient alors que la Russie participe au bon déroulement des opérations humanitaires dans plusieurs régions du pays. Dans la région frontalière avec le Liban, des soldats russes ont été déployés pour permettre l'accueil des réfugiés dans de bonnes conditions et participer à la distribution de vivres. 

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Nucléaire iranien : Berlin et Moscou veulent préserver l'accord de 2015

Autre sujet qui demeure au cœur des discussions entre la Russie et l’Allemagne, le nucléaire iranien. Alors que la tension ne cesse de monter entre Washington et Téhéran depuis la décision américaine de sortir de l'accord international sur le programme nucléaire iranien, le président russe a appelé à la préservation de l’accord actuel afin «d’assurer une sécurité régionale et internationale».

«Nous voudrions préserver cet accord, mais nous sommes également préoccupés par le programme de missiles avec l'Iran», a néanmoins tempéré la chancelière allemande.

Malgré les pressions de Washington, l'Allemagne et la Russie sur la même longueur d'onde ?

Sur le plan économique, les deux dirigeants ont fait part de leur souhait de renforcer les relations commerciales entre les deux pays. A ce titre, Vladimir Poutine s’est réjoui du lancement du projet de gazoduc porté par Gazprom, Nord Stream 2. «Nous espérons que ce projet améliorera le système énergétique européen, diversifiera les routes de livraison du gaz et répondra à la demande croissante de l'économie européenne en gaz naturel», a-t-il déclaré tout en assurant que ce projet était «purement économique».

Une précision aux allures de démenti face aux accusations portées par les Etats-Unis à l'encontre de la Russie. En effet, l’administration Trump a accusé à de nombreuses reprises la Russie de vouloir accentuer la dépendance de l’Europe à son égard sur le plan énergétique. Le 20 mars dernier, la porte-parole du département d'Etat américain, Heather Nauert, avait même laissé entendre que Washington ferait tout pour faire capoter le projet russo-européen de gazoduc

En juin 2017, les Etats-Unis avaient annoncé qu’ils n’hésiteraient pas à prendre des sanctions à l’encontre des entreprises européennes impliquées dans ce projet, dans le cadre des sanctions visant la Russie. De son côté, Angela Merkel a souhaité que le projet ne se fasse pas aux dépens de l’Ukraine : «Je crois que l’Ukraine doit jouer son rôle dans le transit du gaz en Europe.»

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