«Je peux dire catégoriquement qu'il n'y a eu absolument aucune participation du gouvernement américain là-dedans [la tentative d’assassinat de Nicolas Maduro]», a déclaré sur la chaîne de télévision américaine Fox News, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, le 5 août. Par ailleurs, il s'est dit disposé à examiner les «informations» de Caracas à ce sujet. «Si le gouvernement vénézuélien dispose de solides informations qu'ils veulent nous soumettre et qui montreraient une possible atteinte au droit pénal américain, nous les observerons sérieusement mais en attendant, nous devrions vraiment nous concentrer sur la corruption et l'oppression du régime au Venezuela», a souligné le conseiller américain.
Nicolas Maduro a déclaré avoir échappé le 4 août à une tentative d'assassinat, alors qu'il prononçait un discours lors d'une cérémonie militaire à Caracas. Selon le ministre vénézuélien de la Communication Jorge Rodriguez, il s'est agi d'un attentat commis à l'aide de drones chargés d'explosifs. Sept militaires ont été blessés et hospitalisés à la suite de l'attaque, d'après le gouvernement.
Les autorités vénézuéliennes n'ont pas mentionné le gouvernement américain parmi les auteurs possibles de l'attentat. Néanmoins, Nicolas Maduro a fait savoir que «les premières investigations [menaient à penser] que plusieurs des commanditaires [de l'attentat] viv[aient] aux Etats-Unis, dans l'Etat de Floride». Il a également mis en cause les «extrêmes droites» de son pays et de la Colombie voisine, ajoutant que «le nom [du président colombien] Juan Manuel Santos [était] derrière cet attentat». En tout état de cause, l'attaque a été revendiquée par un groupe rebelle se faisant appeler «Mouvement national des soldats en chemise», inconnu jusqu'alors, qui serait composé de civils et de militaires
Les relations entre le Venezuela et les Etats-Unis se trouvent, toujours, particulièrement tendues. Washington a qualifié à diverses reprises Maduro de «dictateur», tout en l'accusant «d'affamer» son peuple, et a imposé des sanctions économiques contre Caracas. En août 2017, en outre, le président américain Donald Trump avait même évoqué une possible intervention militaire au Venezuela, ce qui avait été qualifié de «folie» selon Caracas.
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