Dans une interview accordée au Sunday Times le 29 juillet, le ministre italien de l'Intérieur a conseillé au Premier ministre britannique Theresa May de se montrer plus dure dans les négociations avec Bruxelles sur le Brexit, si elle ne veut pas «se faire avoir». «D'après mon expérience au Parlement européen, c'est soit vous vous imposez, soit vous vous faites avoir», a déclaré Matteo Salvini, également chef de file du parti anti-immigration la Ligue, dans le journal dominical britannique. «Sur certaines choses, il n'est pas nécessaire de faire preuve de souplesse», insiste-t-il.
Londres et Bruxelles sont censés parvenir à un accord d'ici la mi-octobre pour organiser leur divorce, programmé fin mars 2019, et jeter les bases de leur relation future, mais les négociations traînent en longueur.
Le 26 juillet, le négociateur en chef pour l'Union européenne (UE) Michel Barnier a retoqué le «plan de Chequers» du Premier ministre britannique, une proposition visant à conserver des liens commerciaux étroits avec le continent après le Brexit.
«Il n'y a ni objectivité, ni bonne foi du côté européen», juge Matteo Salvini, en estimant, selon le Sunday Times, que Bruxelles essaie de punir les Britanniques. «J'espère que les négociations se termineront bien, pour que le Royaume-Uni serve d'exemple à ceux qui sortent de l'UE», ajoute-t-il. «Je me souviens du référendum comme d'un exemple de participation et de liberté».
Le référendum sur la sortie de l'UE s'était déroulé le 23 juin 2016 au Royaume-Uni. 52% des Britanniques avaient voté en faveur du Brexit.
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