L'enquête sur l'empoisonnement en mars dernier de l'ancien agent double Sergueï Skripal et de sa fille aurait connu une avancée significative avec l'identification des suspects, qui seraient des citoyens russes, selon l'agence de presse britannique Press Association.
«Les enquêteurs pensent avoir identifié les suspects de l'attaque au novitchok grâce à la CCTV, et ont croisé ces informations avec les données sur les personnes qui sont entrées dans le pays au même moment. [Les enquêteurs] sont sûrs que les [suspects] sont russes», a expliqué une source anonyme au courant des avancées de l'enquête à l'agence de presse. Interrogé par l'AFP le 19 juillet, Scotland Yard s'est de son côté refusé à tout commentaire.
L'empoisonnement, selon la police britannique, de l'ex-agent double russe et de sa fille à Salisbury par un agent innervant novitchok, a rapidement été attribué par Londres à Moscou, déclenchant une grave crise diplomatique entre le Kremlin et les Occidentaux et une vague d'expulsions croisées de diplomates. Depuis le début de l'affaire, Moscou réfute les accusations portées à son encontre, relevant notamment l'absence de preuves.
La crise entre Londres et Moscou s'est brusquement ravivée lorsque deux Britanniques ont de nouveau été empoisonnés au novitchok le 30 juin. Cette incident, qui a coûté la vie à Dawn Sturgess, ressortissante britannique de 44 ans, s'est déroulé dans la ville d'Amesbury, à quelques kilomètres seulement de Salisbury. Tout comme dans l'affaire Skripal, le gouvernement britannique a accusé la Russie d'être responsable de cette attaque. Des accusations «infondées» selon le président russe Vladimir Poutine, qui a demandé une nouvelle fois le 17 juillet à voir quelles «preuves documentées» venaient les étayer.