International

Trump dit avoir eu de «bien meilleurs» entretiens avec Poutine qu'avec l'OTAN

Au lendemain de son premier sommet bilatéral avec Vladimir Poutine, le président américain s'est dit très satisfait du dialogue noué avec son homologue russe. Donald Trump a même lancé une pique aux alliés des Etats-Unis au sein de l'OTAN.

Le président américain continue de brouiller les cartes et de multiplier des déclarations qui semblent destinées à déstabiliser les partenaires européens des Etats-Unis. «Bien que j'aie eu une excellente rencontre avec l'OTAN, levant d'importantes sommes d'argent, j'ai eu des entretiens bien meilleurs avec Vladimir Poutine de Russie», a tweeté Donald Trump ce 17 juillet.

«Malheureusement, les médias n'en font pas état – les médias Fake News sont déchaînés», a-t-il poursuivi sur son réseau social préféré.

Malgré des désaccords, notamment sur le dossier du nucléaire iranien, Vladimir Poutine et Donald Trump ont salué le sommet d'Helsink du 16 juillet comme un «premier pas» vers une normalisation des relations entre la Russie et les Etats-Unis.

De fait, le président américain s'était montré moins amène avec les alliés naturels des Etats-Unis, à l'occasion du sommet de l'OTAN les 11 et 12 juillet 2018. A l'issue de la réunion, Donald Trump s'était félicité d'avoir poussé les autres membres de l'OTAN à «payer plus et plus rapidement», après leur avoir reproché à plusieurs reprises de ne pas contribuer suffisamment, par les sommes allouées à leurs budets de défense nationaux, aux dépenses globales de l'OTAN. L'Alliance est mieux financée «uniquement grâce à moi», a-t-il même tweeté.

Le 10 juillet dernier, au moment de prendre l'avion pour Bruxelles, le dirigeant américain avait mis les pieds dans le plat. «Il y a l'OTAN, le Royaume-Uni [...] et il y a Poutine», avait expliqué Donald Trump, ajoutant : «Franchement, Poutine pourrait être le plus facile de tous. Qui l'aurait pensé ?»

Donald Trump seul contre tous aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis toutefois, la volonté de Donald Trump de réparer la relation russo-américaine a été fraîchement accueillie, non seulement par la presse, mais aussi par la classe politique, tant chez les démocrates que chez les républicains.

L'ancien directeur de la CIA sous la présidence de Barack Obama, John Brennan, n'a pas mâché ses mots : «Donald Trump [...] a franchi la ligne rouge [...] Sa conférence de presse à Helsinki relevait franchement de la trahison.»

La plus grande faute aux yeux des détracteurs de Donald Trump est sans doute que le 45e président des Etats-Unis s'est refusé à confirmer les accusations d'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine sans qu'aucune preuve formelle n'en ait jamais été présentée.

Lire aussi : «Ingérence» russe aux USA, affaire Skripal, OTAN : Vladimir Poutine répond aux questions de Fox News