A un journaliste qui lui demandait le 10 juillet si Vladimir Poutine était son ami ou son ennemi, le président américain Donald Trump a répondu, selon l'agence Reuters, qu'il ne pouvait pas trancher, étant seulement en mesure d'affirmer qu'il s'agissait d'un concurrent.
«Il y a l'OTAN, le Royaume-Uni [...] et il y a Poutine», a également déclaré le même jour Donald Trump depuis les jardins de la Maison Blanche, énumérant ses visites diplomatiques à venir, selon l'AFP. «Franchement, Poutine pourrait être le plus facile de tous. Qui l'aurait pensé ?», a poursuivi le président des Etats-Unis, au sujet de son premier sommet bilatéral prévu ce 16 juillet avec son homologue russe.
«Je pense que le fait de bien s'entendre avec la Russie, de bien s'entendre avec la Chine, de bien s'entendre avec les autres est une bonne chose, pas une mauvaise chose, cela fait des années que je le dis», a tenu à souligner Donald Trump, en amont du sommet qui aura lieu dans la capitale finlandaise.
Lors de cette rencontre à Helsinki, «l'état actuel et les perspectives de développement des relations russo-américaines», ainsi que les principaux sujets internationaux devraient être abordés, selon un communiqué publié par le Kremlin. Donald Trump n'a jusqu'ici rencontré son homologue russe qu'en marge de réunions internationales, la dernière fois en novembre au Vietnam.
Un sommet de l'OTAN et une visite au Royaume-Uni qui s'avèrent tendus
Mais avant ce sommet finlandais, le président américain doit se rendre en Belgique pour assister à un sommet de l'Alliance atlantique les 11 et 12 juillet, où risque de régner une certaine tension. En effet, Donald Trump reproche régulièrement aux pays-membres de l'OTAN de ne pas augmenter suffisamment leurs dépenses militaires tandis qu'à ses yeux, les Etats-Unis payent trop pour les autres. Un message qu'il a encore répété le 10 juillet, avant d'embarquer dans son avion en direction de l'Europe.
«Nous avons beaucoup d'alliés», a déclaré le président américain. Une probable réponse aux propos tenus précédemment par Donald Tusk. Le président du Conseil européen avait déclaré : «Chère Amérique, considérez mieux vos alliés, après tout vous n'en avez pas tant que ça.» Sans se laisser impressionner, Donald Trump a rétorqué : «On ne peut pas abuser de nous. L'Union européenne ne peut pas abuser de nous. Nous avons perdu 151 milliards de dollars dans le commerce [avec l'Union européenne] l'année dernière. Et en plus de ça, nous dépensons au moins 70% pour l'OTAN et franchement ça les aide plus que nous», a-t-il déclaré.
Au début du mois, le président américain avait déjà exprimé son amertume : «C'est terrible ce qu'ils [les Etats membres de l'Union européenne] nous ont fait [...] et en plus de ça, nous dépensons une fortune dans l'OTAN pour les protéger», avait-t-il confié à Fox News le 1er juillet.
Après le sommet de l'OTAN, Donald Trump doit se rendre au Royaume-Uni le 13 juillet, où il rencontrera le Premier ministre Theresa May. Une visite qui pourrait également s'avérer sous tension : le 12 janvier dernier, Donald Trump avait annulé sa visite au Royaume-Uni destinée à inaugurer la nouvelle ambassade des Etats-Unis à Londres. Il avait justifié sa décision en critiquant l'emplacement choisi, mais plusieurs observateurs y avaient vu une manière d'éviter un déplacement lors duquel il risquait d'être accueilli par des manifestations hostiles.
Cette fois encore, plusieurs manifestations sont prévues dans la capitale britannique contre le président américain, et en particulier sa politique migratoire. Ils se masseront notamment près de la résidence de l'ambassadeur des Etats-Unis à Londres, où Donald Trump et son épouse Melania doivent passer la nuit.
Autre action de protestation anti-Trump : le 13 juillet toujours, un gigantesque ballon à air chaud représentant Donald Trump en couche culotte pourrait planer au dessus du parlement britannique à Londres.