L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé ce 6 juillet n'avoir pas trouvé de preuve de l'usage de gaz innervant lors de l'attaque présumée ayant eu lieu dans la ville syrienne de Douma en avril dernier. Elle déclare en revanche avoir détecté des traces de «produits chlorés».
«Les résultats montrent qu'aucun agent innervant organophosphoré, ou leurs résidus, n'ont été détectés», fait savoir l'organisation dans un rapport préliminaire. «En plus de résidus d'explosifs, différents composés chlorés ont été trouvés», a-t-elle cependant ajouté.
Si les premières conclusions de l'OIAC indiquent l'absence de traces de l'usage d'un agent innervant, l'administration américaine avait pourtant affirmé le 14 avril dernier qu'elle disposait d'«informations significatives faisant état d'un usage de sarin», un puissant agent neurotoxique, à Douma.
Les auteurs du rapport de l'OIAC précisent qu'il s'agit des résultats préliminaires et que l'enquête continue. Cette dernière est conduite par des experts dépêchés à Douma à la mi-avril, afin d'«explorer toutes les voies possibles pour collecter des preuves» quant à une éventuelle attaque chimique.
Imputée aux forces gouvernementales syriennes par les Occidentaux, l'attaque chimique présumée du 7 avril à Douma a provoqué des frappes coordonnées de Washington, Paris et Londres contre des installations du pouvoir syrien dans la nuit du 13 au 14 avril et un pic de tension diplomatique.