Dans une interview accordée au journal britannique Daily Mail, Bachar el-Assad dénonce les prétentions occidentales à décider du sort de la Syrie et l'implication des Etats-Unis et de certaines nations européennes dans la conflit syrien.
En début d'interview, la journaliste, rappelant que les politiques occidentaux considèrent le président syrien «comme un dictateur avec du sang sur les mains», lui demande de prouver qu'il ne l'est pas. «L'histoire ne tient pas», lui répond le chef d'Etat syrien. Invoquant la légitimité dont il affirme disposer auprès des Syriens, Bachar el-Assad dénonce ensuite une rhétorique occidentale contradictoire : «Comment un président pourrait avoir le soutien de son peuple s'il était en train de le tuer ?»
Nous combattons des terroristes soutenus par le gouvernement britannique, le gouvernement français, le gouvernement américain et ses marionnettes
Le président syrien reproche à certaines puissances étrangères leur implication dans le conflit ayant éclaté en 2011 : «Nous combattons des terroristes soutenus par le gouvernement britannique, le gouvernement français, le gouvernement américain et ses marionnettes.»
Bachar el-Assad pointe du doigt l'implication de l'Occident qui «soutient la guerre depuis le tout début, [qui] soutient les terroristes qui se font exploser partout et qui décapitent». Pour le président syrien, il n'est pas suffisant de dénoncer un conflit meurtrier, il convient de désigner le coupable : «Qui a commencé cette guerre ?» s'interroge-t-il, avant de poursuivre : «Bien sûr qu'il y a des morts, c'est une évidence, mais l'Occident en est avant tout responsable.» Interrogé sur les responsabilités de Damas dans le conflit, le président Assad estime que ce débat revient au peuple syrien et que l'Occident «n'est pas en position d'interférer dans un pays souverain».
Les décisions qui concernent le futur de la Syrie sont prises par la Syrie, il n'y a aucun doute à ce sujet
Interrogé en outre sur l'implication militaire russe en Syrie, Bachar el-Assad rappelle que la Russie n'a cherché ni à interférer dans les choix syriens ni à imposer des consignes à Damas. Selon le chef d'Etat, «les décisions qui concernent le futur de la Syrie sont prises par la Syrie, il n'y a aucun doute à ce sujet».
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