Le scénario de 2014, lorsque l’armée israélienne avait mené une incursion dans la bande de Gaza contre divers groupes paramilitaires palestiniens, va-t-il se reproduire une nouvelle fois ? Si l’on en croit Yisrael Katz, ministre israélien du Renseignement, Tsahal n’a pas écarté cette éventualité : «Nous n’avons jamais été aussi proche de la guerre depuis l’opération Bordure protectrice [nom donné à l’offensive israélienne de 2014].»
Néanmoins, pour Yisrael Katz, dont les propos ont été repris par The Times of Israël, les autorités israéliennes ne voudraient pas d'une énième confrontation. Selon lui, la balle est dans le camps des différents groupes armés palestiniens. Le ministre de l’Energie Yuval Steinitz a prévenu le même jour qu’Israël pourrait «conquérir Gaza» si le niveau de violence ne diminuait pas.
Ces déclarations ont été faites quelques heures après le bombardement par l'armée israélienne d'au moins 35 positions du Hamas et du Djihad islamique à Gaza en représailles à un feu nourri de roquettes et d'obus tirés depuis l'enclave palestinienne.
Quelques heures plus tôt, au moins 70 roquettes et obus de mortier avaient été tirés de la bande de Gaza vers Israël, le «plus important barrage de tirs d'obus de mortier et de roquettes» depuis 2014, selon le lieutenant-colonel de l'armée israélienne Jonathan Conricus.
Le porte-parole de l'armée avait suggéré que les tirs étaient principalement le fait du Djihad islamique – dont trois membres ont été tués le 27 mai dans une frappe israélienne – et de membres radicaux du Hamas. Fait rare, les bras armés du Hamas et du Djihad islamique ont publié un communiqué commun pour revendiquer la responsabilité des tirs contre Israël, réponse selon eux à de récentes attaques israéliennes contre leurs positions à Gaza.
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