Par 29 voix pour, 2 contre et 14 abstentions, le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a adopté le 18 mai une résolution appelant à «envoyer de toute urgence une commission internationale indépendante» pour enquêter sur les violations et mauvais traitements présumés «dans le contexte des assauts militaires menés lors des grandes manifestations civiles qui ont commencé le 30 mars 2018».
De son côté, Israël a contesté le résultat du vote de cette résolution, qui va envoyer une équipe internationale spécialisée dans les crimes de guerre afin d'enquêter sur les événements à Gaza.
Pour Israël, le Conseil des droits de l'Homme veut «diaboliser l'Etat juif»
«Israël rejette complètement la décision du Conseil des droits de l'Homme, qui prouve une fois de plus qu'il s'agit d'un organe à majorité automatique anti-israélienne dominé par l'hypocrisie et l'absurdité», a affirmé le ministère israélien des Affaires étrangères dans un communiqué.
«Il est clair pour tous que le but du Conseil n'est pas d'enquêter sur la vérité mais de violer le droit d'Israël à la légitime défense et de diaboliser l'Etat juif», poursuit le texte.
Après la soixantaine de Palestiniens tués le 14 mai par l'armée israélienne dans la bande de Gaza, le Koweït avait annoncé le dépôt d'un projet de résolution, jugeant – comme l'ensemble du groupe des pays arabes à l'ONU – qu'Israël n'était plus un garant de la protection des Palestiniens.
Israël assure qu'il a tout fait pour limiter les victimes civiles et accuse le Hamas d'avoir mis femmes et enfants en première ligne pour couvrir ses tentatives d'incursion en territoire israélien.
Des dizaines de milliers de Palestiniens de la bande de Gaza se rassemblent depuis le 30 mars près de la frontière pour la Marche du retour, revendiquant le droit des Palestiniens à retourner sur les terres dont ils ont été chassés ou qu'ils ont fuies à la création d'Israël en 1948.
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