le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé ce 31 mai que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov était attendu à Pyongyang le jour même pour discuter du programme nucléaire nord-coréen et de la coopération entre les deux pays. Un communiqué précise que le haut responsable rencontrera son homologue nord-coréen pour évoquer leurs relations bilatérales et des questions internationales pressantes. Cette annonce fait suite à la destruction historique par Pyongyang de son site d'essai nucléaire la semaine dernière.
S'exprimant à Moscou, Sergueï Lavrov a souligné que les négociations multilatérales sur la question nord-coréenne aideraient à régler la crise dans la région. Selon le ministre des Affaires étrangères, la dénucléarisation de la péninsule coréenne devrait s'accompagner «de mécanismes garantissant la paix et la stabilité dans toute l'Asie du nord-est».
En avril, le ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Ri Yong-ho, s'était rendu à Moscou, où il s'était entretenu avec son homologue. Sergueï Lavrov avait alors confirmé qu'il acceptait une invitation à se rendre à Pyongyang.
Il avait également appelé la communauté internationale à accorder des «garanties en béton armé» à Pyongyang en échange d'une dénucléarisation. Plus tôt en mai, la Corée du Nord avait procédé à la démolition de tunnels de son site d'essais nucléaires à Punggye-ri. Destinée à démontrer l'engagement de Pyongyang en faveur de la dénucléarisation, cette décision suivait le sommet historique entre Kim Jong-un et le président sud-coréen Moon Jae-in, qui s'est tenu dans la zone démilitarisée en avril.
Quelques heures seulement après la promesse par le Nord de démolir ses installations nucléaires, le président américain Donald Trump a annulé la rencontre tant attendue avec Kim Jong-un, évoquant «une énorme colère et une hostilité ouverte» de la part du gouvernement nord-coréen. Cette rencontre pourrait finalement avoir lieu.