Le Guatemala a inauguré ce 16 mai à Jérusalem sa nouvelle ambassade en Israël, emboîtant le pas aux Etats-Unis dans une démarche de rupture diplomatique qui a ulcéré les Palestiniens et fait réagir de nombreux pays. C'est le deuxième pays à transférer sa représentation diplomatique à Jérusalem, rompant avec des décennies de consensus international qui veut que les ambassades soient installées en dehors de la Ville sainte compte tenu de son statut disputé et de la persistance du conflit israélo-palestinien.
«Vous avez toujours été parmi les premiers. Vous avez été le deuxième pays à reconnaître Israël», a fait remarquer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou lors d'une cérémonie en présence du président du Guatemala Jimmy Morales.
Vous avez toujours été parmi les premiers. Vous avez été le deuxième pays à reconnaître Israël
Concrétisant la promesse controversée de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël, les Etats-Unis avaient inauguré ce 14 mai en grande pompe leur ambassade dans la Ville sainte. Selon un bilan provisoire, au moins 59 Palestiniens ont été tués le même jour et plus de 2 000 blessés par des tirs de soldats israéliens dans la bande de Gaza, épisode le plus meurtrier depuis la guerre à Gaza à l'été 2014.
Des milliers de Palestiniens protestent depuis le début de la semaine à la fois contre l'initiative unilatérale américaine, contre le blocus israélien de l'enclave et pour le «droit au retour» des réfugiés palestiniens. L'ONG Reporters sans frontières a saisi ce 15 mai la Cour pénale internationale pour «crimes de guerre», accusant Israël de «violations délibérées et répétées du droit humanitaire international».