Le 28 avril, Donald Trump a ostensiblement préféré aller à la rencontre de ses électeurs dans le Michigan, plutôt que de se frotter au gratin de la presse à Washington pour le prestigieux dîner des correspondants de la Maison Blanche.
Pourquoi voudrais-je être enfermé dans une salle avec un groupe de gauchistes des fake news qui me déteste ?
Dans un pied de nez à la presse qu'il considère comme injuste à son égard, le président américain a choisi ce quartier de la banlieue de Detroit pour un meeting destiné à vanter ses accomplissements en matière économique.
Le président américain, qui dénonce fréquemment les médias comme «malhonnêtes», snobe ainsi pour la deuxième année consécutive le dîner annuel des journalistes accrédités à la Maison Blanche, qui est traditionnellement l'occasion d'échanges de bons mots entre un humoriste et le président devant le tout-Washington.
«Pourquoi voudrais-je être enfermé dans une salle avec un groupe de gauchistes des fake news qui me déteste ?», a déclaré le président dans un courrier publié par le parti républicain.
Le meeting, qui se déroulait dans un stade, était le cinquième de Donald Trump dans la région de Detroit depuis le lancement de sa campagne présidentielle en 2015.
«Les voitures reviennent dans le Michigan, les usines reviennent»
«Expansion économique majeure et emplois déferlant dans votre Etat [le Michigan], les entreprises automobiles se développent à un rythme record», a-t-il tweeté le 28 avril, précisant que l'événement serait retransmis «en direct à la télévision», tout comme le dîner des correspondants.
Pendant plus d'une heure, Donald Trump a ainsi enflammé la foule sur les sujets les plus divers, du contrôle des frontières au commerce, aux accusations de collusion de sa campagne présidentielle avec la Russie, en passant par l'évolution de la crise dans la péninsule coréenne.
Comme il l'a fait pendant sa campagne, Donald Trump a insisté sur le sort des Américains aux revenus modestes dans les régions industrielles socialement dévastées par la mondialisation.
«Pendant trop longtemps, la loyauté des travailleurs du Michigan a été récompensée par une trahison pure et simple», a notamment lancé le président républicain. «Pendant des décennies vous avez fait face à un coup violent après l'autre, à des accords commerciaux désastreux, ce que je suis en train de corriger», a ajouté le président américain.
«Les voitures reviennent dans le Michigan, les usines reviennent», a-t-il souligné, évoquant ses mesures favorisant le retour aux Etats-Unis des entreprises qui s'étaient délocalisées.