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Le rappeur Kanye West soutient son «frère» Donald Trump sous l'œil circonspect de la presse

Défendant son droit à avoir une «pensée indépendante», le rappeur Kanye West a apporté un soutien clair à Donald Trump dans une série de messages sur Twitter. Une prise de position qui a déclenché de vives réactions sur les réseaux et dans la presse.

Son soutien n'est pas récent mais fait toujours autant sensation outre-Atlantique : le rappeur américain Kanye West a rendu un hommage appuyé au président Donald Trump dans une série de messages sur Twitter, déclenchant une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux et dans la presse.

Vous n'avez pas à être d'accord avec Trump mais la foule ne peut pas m'empêcher de l'aimer

«Vous n'avez pas à être d'accord avec Trump mais la foule ne peut pas m'empêcher de l'aimer», a-t-il écrit le 25 avril dans un de ses nombreux messages qu'il a consacré au sujet, précisant : «Nous sommes deux dragons d'énergie. C'est mon frère.»

«Je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'il fait. C'est ce qui fait de nous des individus. Et nous avons le droit d'avoir des pensées indépendantes», a encore déclaré le rappeur, assumant ainsi une position qui est loin d'être populaire dans l'industrie du divertissement américain et dans la presse. Qu'importe, l'artiste a assuré qu'il n'avait désormais plus «peur des médias».

«Merci Kanye, très cool !», lui a répondu le président des Etats-Unis, via son propre compte Twitter.

Le locataire de la Maison Blanche a également relayé un tweet du rappeur, dans lequel celui-ci présente en photo une des fameuses casquettes de la campagne présidentielle du Républicain, signée, semble-t-il, de la main du chef d'Etat lui-même.

La presse s'inquiète de la santé mentale de Kanye West

Si le président s'est montré heureux de ses déclarations, de nombreux articles de presse – particulièrement la presse spécialisée dans le divertissement – ont fait état dans la foulée de cette série de tweets d'un comportement erratique du chanteur.

Certains ont en outre donné la parole à des sources anonymes de sont entourage qui s'inquiètent de sa santé mentale, citant le récent licenciement de son manager comme raison. L'emballement médiatique a été tel que la femme du rappeur, Kim Kardashian, s'est trouvée contrainte de voler à son secours : «Aux médias qui essayent de diaboliser mon mari, laissez-moi juste dire ceci... vos commentaires jugeant Kanye erratique et ses tweets dérangeants, sont réellement effrayants.»

En tout état de cause, Kanye West, 40 ans, avait été admis dans un hôpital psychiatrique de Los Angeles fin novembre 2017 pour ce que certains médias américains ont qualifié de «crise psychotique», peu après que son épouse, la star de téléréalité Kim Kardashian, a été victime d'un hold-up dans un hôtel à Paris où on lui avait dérobé pour plusieurs millions de dollars de bijoux.

Au-delà de son simple soutien à Donald Trump, cette campagne dont Kanye West serait l'objet selon ses proches mais aussi selon le fils du président américain, intervient alors que le rappeur, qui se définit comme un esprit libre, a pris position devant ses 27 millions d'abonnés en faveur de Candace Owens. Cette commentatrice politique conservatrice afro-américaine s'est notamment fait connaître en reprochant aux Noirs, aux Etats-Unis, d'être des «esclaves sur la plantation du parti démocrate». De quoi donner des sueurs froides au parti traditionnellement plébiscité par les Afro-américains, à quelques mois des élections de mi-mandat ?

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