Inimaginable il y a quelques mois encore, Pyongyang a annoncé un virage majeur dans sa politique de défense via l'agence d'Etat KCNA : «A partir du 21 avril, la Corée du Nord va cesser ses essais nucléaires et les lancements de missiles balistiques intercontinentaux.»
Le dirigeant nord coréen Kim Jong-un, cité par KCNA, a en outre affirmé qu'un site d'essais nucléaires dans le nord du pays allait être fermé «afin de prouver son engagement à suspendre les essais nucléaires», sans toutefois évoquer le démantèlement de son arsenal, qualifié d'«épée chérie» protégeant le pays.
C'est un message très fort envoyé par Pyongyang à quelques jours du sommet prévu avec Séoul et une nouvelle indication que les deux Etats pourraient annoncer leur réconciliation à l'issue de cette rencontre. La présidence sud-coréenne s'est d'ailleurs félicitée de «l'environnement très positif pour les sommets à venir» que la décision de Pyongyang allait créer. Elle estime en outre qu'il s'agit d'un premier pas significatif pour la dénucléarisation de la Péninsule coréenne.
C'est également un signal très positif à l'adresse du président américain Donald Trump, qui avait posé l'arrêt des tests de missiles comme condition à une éventuelle rencontre avec Kim Jong-un. Le président américain a immédiatement réagi sur Twitter, saluant l'annonce comme étant «une très bonne nouvelle pour la Corée du Nord et le monde». «Grand progrès ! Hâte de participer à notre sommet», a-t-il écrit, en référence à leur rencontre historique qui devrait se tenir début juin.
Principal allié de Pyongyang, Pékin a également salué la décision de la Corée du Nord, estimant qu'elle allait favoriser le processus de dénucléarisation de la péninsule coréenne, et souligné qu'elle permettait de faire avancer une solution politique à la crise.