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Attaque chimique présumée : une journaliste de CNN renifle... et détecte «quelque chose» ! (VIDEO)

La scène se passe dans un camp de réfugiés en Syrie, où selon CNN vivent des «survivants» de la présumée attaque chimique de Douma. Une journaliste de la chaîne américaine, reniflant un sac d'enfant, croit y déceler quelque trace d'arme chimique...

Est-ce donc cela, la preuve de l'usage d'arme chimique par Bachar el-Assad ? «Ca sent assurément quelque chose ; ça pique», déclare sans sourciller la reporter Arwa Damon en faisant la moue, tandis qu'elle renifle un sac rose de fillette. La séquence est tirée d'un reportage diffusé le 16 avril par CNN et tourné dans le camp de réfugiés d'al-Bol, dans la province d'Alep, dans le nord de la Syrie, à la frontière avec la Turquie. La journaliste de la chaîne américaine est allée parler avec les «survivants» de l'attaque chimique présumée de Douma du 7 avril, que les Occidentaux ont invoqué pour frapper des cibles des autorités syriennes le 14 avril.

Dans l'article en ligne auquel est intégré la vidéo sur le site de CNN, on peut lire le commentaire suivant : «Une odeur âcre émerge de l'un des sacs à dos alors qu'elle ouvre une petite boîte en carton. L'une des jumelles, Malaz, avait caché ses poupées à l'intérieur d'une boîte, leur disant : "Vous allez étouffer ici, peut-être, mais au moins vous pourrez être à l'abri des bombardements".»


Selon CNN, pendant les quatre derniers mois à Douma, la famille a vécu dans un sous-sol. «Ils étaient sous terre quand les attaques toxiques ont frappé», assure le site de la chaîne. 

Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni accusent les autorités syriennes d'avoir réalisé le 7 avril une attaque chimique à Douma, alors dernier bastion des rebelles islamistes de la Ghouta orientale, dans la banlieue de la capitale syrienne. Ils ont assuré détenir des preuves de la responsabilité de Damas dans cette attaque.

De leur côté, les autorités syriennes et la diplomatie russe démentent catégoriquement tout recours à des armes chimiques contre la population de Douma. Le représentant de la Russie auprès de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a en outre rappelé ce 16 avril que Moscou détenait la preuve que l'attaque chimique supposée de Douma relevait de la mise en scène.

En tout état de cause, les experts de l'OIAC sont arrivés le 17 avril à Douma, selon l'agence de presse syrienne Sana. 

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