«En tant que signataire de l'accord, la France devrait éviter de se faire influencer par l'aventureux [Mohammed ben] Salmane et éviter d'écouter les – fausses – affirmations répétées par Riyad contre l'accord», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, cité par l'agence de presse Tasnim.
Téhéran s'inquiète de la volonté de Paris de vouloir nouer un «partenariat stratégique» avec l'Arabie saoudite, pour lequel Riyad pourrait mettre dans la balance l'accord sur le nucléaire iranien. Signé en 2015, cet accord a jusqu'à présent été défendu par la France, et ce malgré les fortes réserves émises par Donald Trump qui menace d'en faire sortir les Etats-Unis.
Si, lors de la visite du prince héritier saoudien à Paris le 10 avril 2018, Emmanuel Macron avait déclaré penser nécessaire de limiter l'influence de l'Iran, il avait toutefois réitéré sa position concernant l'accord, soutenant qu'il ne comptait pas revenir dessus.
Une sortie contre laquelle Mohammed ben Salmane avait eu des mots très durs. «J'espère que le président [français] ne m'en voudra de ce que je vais dire, mais nous ne voulons pas répéter l'accord passé en 1938 qui a mené à la deuxième guerre mondiale», avait répliqué le dirigeant saoudien, dans une référence claire aux accords de Munich, signés entre le Royaume-Uni, la France, l'Italie et l'Allemagne nazie.