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Vladimir Poutine en Turquie pour renforcer la coopération entre les deux pays et parler de la Syrie

Pour sa première visite à l'étranger depuis sa réélection, Vladimir Poutine se rend pour deux jours en Turquie, à l'invitation de Recep Tayyip Erdogan, afin d'évoquer le renforcement des liens bilatéraux et la résolution du conflit en Syrie.

Vladimir Poutine se rend ces 3 et 4 avril en Turquie pour deux jours de discussions bilatérales, à l'invitation du président turc Recep Tayyip Erdogan, avec un agenda chargé. Il doit officiellement lancer avec son hôte Recep Tayyip Erdogan la construction d'une centrale nucléaire, avant d'engager des discussions cruciales sur la Syrie.

Le président russe consacre ainsi à la Turquie son premier déplacement à l'étranger depuis sa réélection pour un quatrième mandat de président le 18 mars. La visite de Vladimir Poutine survient en pleine crise diplomatique entre la Russie et l'Occident depuis l'empoisonnement sur le sol britannique d'un ex-agent double, Sergueï Skripal, que Londres attribue à Moscou sans produire de preuve.

Les Occidentaux marginalisés en Syrie

Le lendemain 4 avril, les deux présidents seront rejoints dans la capitale turque par le chef de l'Etat iranien Hassan Rohani pour un sommet trilatéral, dans le cadre du processus de paix d'Astana consacré à la Syrie, où Moscou, Ankara et Téhéran se sont imposés comme les maîtres du jeu.

Le rapprochement, initié fin 2016, et confirmé durant l'été 2017, entre Moscou et Ankara est toutefois observé d'un mauvais œil par les partenaires de la Turquie au sein de l'OTAN. Autre sujet d'inquiétude pour Washington et les Occidentaux, la rencontre devrait également être l'occasion de préciser le calendrier de la livraison du système antimissile russe S-400 à l'armée turque.

Avant ce sommet, les présidents russe et turc doivent donner ce 3 avril le coup d'envoi officiel de la construction de la centrale nucléaire d'Akkuyu, première du genre sur le sol turc, qui sera érigée dans la province de Mersin par le géant russe Rosatom.

Ce projet, plusieurs fois retardé, avait notamment connu un coup d'arrêt lors d'une grave crise diplomatique provoquée par la destruction par l'aviation turque d'un bombardier russe à la frontière syrienne en novembre 2015. 

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