Le 31 mars, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s'est fendu d'un communiqué afin de féliciter l'armée israélienne, alors que de violents heurts avaient fait plusieurs morts la veille dans la bande de Gaza, où avait lieu la «Grande marche du retour». Le Premier ministre d'Israël a loué les mérites des soldats qui ont selon lui «protégé les frontières du pays».
«Israël agit avec fermeté et détermination pour protéger sa souveraineté et la sécurité de ses citoyens», a en outre commenté Benjamin Netanyahou, sans mentionner les 16 morts palestiniens et les centaines de blessés dont faisait état le ministère de la Santé dans la bande de Gaza.
Alors que des milliers de Palestiniens de la bande de Gaza affluaient à la frontière avec Israël à l'occasion de la première journée de cette «Grande marche du retour», durant laquelle ils réclamaient la restitution de leurs terres confisquées après 1948, des affrontements avec l'armée israélienne ont éclaté. Tsahal a notamment fait usage de drones pour lancer des grenades lacrymogènes, et de balles en caoutchouc, dans le but de disperser la foule. Plus de 100 tireurs d'élite israéliens avaient également été déployés, prêts à faire feu sur les personnes qui s'aventuraient dans les territoires occupés.
Après ces événements, le Conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni en urgence le 30 mars au soir à la demande du Koweït. Si les inquiétudes quant à une escalade de la violence ont été entendues par le Conseil, ce dernier n'est pourtant pas parvenu à se mettre d'accord sur une déclaration commune. L'absence de représentants israéliens à la réunion, qui coïncidait avec le début de la Pâque juive, a notamment été déplorée par le Royaume-Uni et les Etats-Unis.