International

Allemagne : 1 000 euros d'amende pour un policier qui avait refusé de serrer la main de sa collègue

En Allemagne, la condamnation d’un officier de police à verser 1 000 euros pour n'avoir pas voulu serrer la main d’une de ses collègues fait polémique. Un député autrichien et un avocat en ont débattu sur l’antenne de RT France.

L’affaire fait actuellement polémique outre-Rhin. Fin mai 2017, un officier de police de confession musulmane avait refusé de serrer la main d'une de ses collègues qui souhaitait le féliciter le jour de sa promotion. Il vient d'être condamné à 1 000 euros d’amende. En outre, les supérieurs du policier l'ont obligé à signer un document attestant qu'il acceptait l'égalité entre les femmes et les hommes.

Cet incident a fini par prendre un tour politique. Sur le plateau de RT France, le député du Parti socialiste autrichien et membre du conseil municipal viennois, Omar el-Rawi, et l’avocat Maximilian Krah ont vivement échangé sur la question sur l'antenne de RT France.

 «Il n’y a pas d’insulte ou de non reconnaissance d’un genre, d’autant que se saluer en serrant la main appartient à une tradition européenne», commente Omar el-Rawi. Le député avance que les Polonais et les juifs orthodoxes ne se serrent pas la main non plus. Mais pour l’avocat Maximilian Krah, certaines cultures seraient plus susceptibles de s’adapter que d’autres. «Il ne peut y avoir d’adaptation parfaite quand on se retrouve avec deux visions culturelles totalement opposées dans votre pays», estime l’avocat.

Des précédents ont déjà eu lieu en Allemagne et en Suisse. En 2016, une jeune femme de confession musulmane a refusé de serrer la main de l'ancien président Joachim Gauck venu visiter son école à Offenbach. En Suisse, en avril 2016, deux étudiants musulmans avaient refusé de saluer leur enseignante. Le débat avait débouché sur une décision de justice faisant jurisprudence : depuis septembre 2016, les élèves suisses doivent serrer la main de leurs professeurs, sous peine d'une amende pouvant s’élever jusqu'à 4 400 euros pour les parents de l'élève.

Lire aussi : Suisse : les deux ados qui refusent de serrer la main de leur enseignante l'ont appris sur Internet