Interrogé sur le déplacement d'Emmanuel Macron en Russie prévu les 24 et 25 mai prochains, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a estimé «constructive» la position française vis-à-vis de Moscou, malgré la crise diplomatique opposant Occident et Russie dans l'affaire Skripal.
«Les autorités françaises ne fuient pas le dialogue, au contraire, elles sont disposées à résoudre les problèmes existants par la voie négociée. Ceci coïncide entièrement avec l'approche adoptée par notre président», a ainsi fait valoir Dmitri Peskov, le 29 mars.
Un peu plus tôt dans la matinée, sur les ondes de RTL, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait confirmé «pour l'instant» la visite du président de la République à Saint-Pétersbourg, pour participer au forum économique. «Nous voulons avoir avec Moscou un dialogue franc, un dialogue sans ambiguïté, un dialogue exigeant et nous demandons à Moscou de respecter le droit international», avait précisé le ministre.
Dans l'affaire de l'empoisonnement de l'ancien agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille sur le sol britannique, Paris a pourtant emboîté le pas au gouvernement britannique, qui accuse ouvertement Moscou d'être responsable de cet empoisonnement sans apporter d’éléments probants à ces allégations. «La France convient avec le Royaume-Uni qu'il n'y a pas d'autre explication plausible et réitère sa solidarité avec son allié», avait ainsi déclaré Emmanuel Macron le 15 mars.
Par conséquent, s'alignant là encore sur la position britannique, Paris a annoncé le 26 mars l'expulsion de quatre diplomates russes de son territoire.