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Syrie : après Afrin, Erdogan annonce prendre Tal Rifaat comme prochaine cible

Après avoir pris le contrôle d'Afrin, dans le nord de la Syrie, le 18 mars dernier, la Turquie a déclaré vouloir poursuivre son offensive contre les milices kurdes vers Tal Rifaat. L'opération militaire devrait également continuer en Irak, à Sinjar.

«Si Dieu le veut, nous ferons en sorte que cette opération atteigne son but en prenant le contrôle de Tal Rifaat d'ici peu», a annoncé le président turc Recep Tayyip Erdogan le 25 mars à Trabzon, sur la côte de la mer Noire, lors d'un meeting devant les membres de son parti (AKP), selon le quotidien turc Hürriyet

Une semaine après avoir pris le contrôle de la ville d'Afrin, dans le nord de la Syrie, la Turquie entend ainsi poursuivre son offensive contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) lancée le 20 janvier dernier. Tal Rifaat, située à une quarantaine de kilomètres au nord d'Alep et une cinquantaine de kilomètres à l'est d'Afrin, sera la prochaine étape de l'armée turque, avant de continuer vers Manbij, Aïn al-Arab (nom de Kobané en arabe), Tal Abyad, Ras al-Aïn et Qamichli.

Le président turc a également fait état du bilan de l'opération «Rameau d'olivier», se targuant d'avoir «éliminé 3 747 terroristes». Une opération qui ne devrait pas se limiter à la Syrie, puisqu'Erdogan a également annoncé vouloir s'en prendre aux combattants kurdes à Sinjar, en Irak, où le PKK aurait fui d'après lui. 

Membre de l'OTAN, Ankara considère les YPG comme une organisation «terroriste», alors que ces combattants kurdes sont soutenus et armés par Washington pour combattre le groupe Etat islamique.

Selon les chiffres de l'armée turque, 46 soldats turcs ont été tués depuis le lancement de l'offensive «Rameau d'olivier». Dans ce cadre, l'armée turque s'appuie sur les rebelles de l'Armée syrienne libre, un conglomérat de groupes armés, pour certains islamistes, soutenus par Ankara.

L'avancée des forces pro-turques a entraîné ces dernières semaines un exode massif de civils, faisant craindre un nouveau drame humanitaire dans un pays ravagé par un conflit entré dans sa huitième année.

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