Selon plusieurs journaux belges, Mohamed Abdeslam, frère du djihadiste Salah Abdeslam, est mis en cause pour un braquage «au couteau» dont ont été victimes le 23 janvier, à Molenbeek, trois employés communaux qui transportaient 70 000 euros en liquide dans une banque sans escorte.
Le parquet de Bruxelles a confirmé le 24 février que Mohamed Abdeslam figurait parmi les deux personnes inculpées et écrouées la veille, dans le cadre de l'enquête judiciaire en cours. «Ces deux hommes ont été inculpés de vol avec violence, en bande avec arme», a précisé le parquet dans un communiqué. Deux autres personnes également interpellées le 22 février ont été remises en liberté, selon la même source qui a souligné que «l'enquête se poursui[vait] activement».
Mohamed Abdeslam entendait mener son frère djihadiste à la «rédemption»
Le visage de Mohamed Abdeslam est bien connu des médias car il s'est régulièrement exprimé sur son petit frère depuis les attentats qui ont fait 130 morts. En décembre 2017, à l'approche du procès de Salah Abdeslam à Bruxelles dans un autre dossier, il avait déclaré dans un quotidien belge lui rendre visite en prison, en région parisienne, pour le convaincre de «s'exprimer enfin» et le mener à la «rédemption».
Salah Abdeslam, 28 ans, est le seul membre encore en vie des commandos djihadistes qui ont attaqué Paris en novembre 2015. Arrêté le 18 mars 2016 à Bruxelles, il est suspecté d'avoir convoyé depuis l'Europe centrale une dizaine de membres du groupe à l'origine de ces attentats et de ceux commis dans la capitale belge le 22 mars 2016.
Ce Français a grandi à Molenbeek entouré d'une sœur et de trois frères, dont Mohamed. L'un des deux autres, Brahim, est l'un des kamikazes morts le 13 novembre 2015 à Paris.