Alors que les efforts de l'armée syrienne se poursuivent pour tenter de reprendre le contrôle de la Ghouta, dernier bastion tenu par les rebelles aux portes de Damas, ces derniers ont annoncé le 23 février qu'ils rejetaient tout plan d'évacuation des civils et des combattants hors de leur fief. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, venait en effet de proposer aux rebelles un plan d'évacuation de la Ghouta orientale.
«Nous rejetons catégoriquement toute initiative qui prévoit la sortie des habitants de leur maison et leur transfert vers un autre endroit quelconque», ont ainsi annoncé les principaux groupes rebelles contrôlant la Ghouta (Jaich al-Islam, Faylaq al-Rahmane et Ahrar al-Cham) dans un communiqué adressé au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
Tout en reprochant à l'ONU son «incapacité à faire cesser les crimes de guerre» dont ils accusent l'armée syrienne, les rebelles qualifient également de «crime de guerre» tout «déplacement forcé de la population» pour expliquer leur opposition à une éventuelle évacuation de la zone. Pourtant, les «accords de réconciliation» proposés par Damas à différentes localités rebelles par le passé, et acceptés par celles-ci, ont permis de mettre un terme aux combats et de procéder à l'évacuation des combattants et des civils qui les soutiennent. Une solution relativement arrangeante dont les groupes armés de la Ghouta ne semblent donc pas vouloir.
Le 18 février, les forces gouvernementales syriennes ont lancé une vaste opération militaire avec pour objectif de mettre en échec, dans la Ghouta orientale, les différents groupes islamistes qui y sont encore présents, notamment Jaïch al-Islam, le Front al-Nosra, Ahrar al-Sham ou encore Faylaq al-Rahmane.
A.K.