International

Budget record pour l'armée américaine : Washington se «prépare vraiment à la guerre» (VIDEOS)

Pour l'analyste en sécurité Charles Shoebridge, le budget militaire record de 686 milliards de dollars pour 2019 montre que Washington se prépare à des guerres conventionnelles entre Etats et non plus seulement à faire face à des groupes terroristes.

Conformément aux promesses de Donald Trump, l'armée américaine va bénéficier d'une dotation budgétaire record pour 2019, avec une  augmentation de 54 milliards de dollars par rapport à l'année précédente. Avec 686 milliards de dollars, le budget 2019 représente, à quelques milliards près, l'équivalent du PIB de la Suisse ou de l'Arabie saoudite. Autres ordres de grandeur : la Russie consacrait, selon les chiffres du Forum économique mondial, l'équivalent de 66 milliards de dollars à ses armées en 2015, la France 55 milliards. 

Si ces dépenses militaires sont présentées comme indispensables pour entretenir le matériel, il est à noter l'effort consenti sur la production d'obus de 155 millimètres, qui se trouve être le calibre standard des forces navales de l'OTAN, en augmentation de plus de 800%, avec 145 297 exemplaires prévus. 

Pour l'analyste en sécurité Charles Shoebridge, une telle quantité est supérieure aux seuls besoins de renouvellement et illustrerait plutôt que les Etats-Unis se prépareraient à d'éventuels combats conventionnels dans le cadre de conflits classiques entre Etats, plutôt qu'à une confrontation à des groupes terroristes. «C'est une augmentation très importante du nombre d'obus dans le but des les stocker, ce qui signifie que l'armée se prépare vraiment à la guerre», conclut-il, interrogé par RT.

En France, la loi de programmation militaire présentée le 8 février dernier prévoit un «effort budgétaire inédit», selon les propos du président Emmanuel Macron. Les dépenses de défense de la France seront ainsi portées à 2% du PIB en 2025, conformément à ce qu'exige l'OTAN – et Donald Trump – de la part de ses membres.

Lire aussi : Brandissant la «menace» russe, l'OTAN veut préparer les infrastructures civiles à la guerre