Le président américain Donald Trump a annoncé le soir du 2 février avoir déclassifié une note confidentielle rédigée par des Républicains, critiquant l'attitude du FBI, ouvrant la voie à sa publication par le Congrès. Celle-ci a été mise en ligne quelques minutes plus tard.
Rédigée à partir d'informations secrètes que le FBI et le Département de la Justice ont été obligés de communiquer, la note en question a été rédigée sous la supervision du président républicain de la Commission du renseignement de la Chambre des représentants, Devin Nunes, contre l'avis des membres démocrates de sa commission. L'objet en est les écoutes mises en place par le FBI contre un membre de l'équipe de campagne de Donald Trump en 2016 dans le cadre des investigations sur les prétendues tentatives d'ingérence et de manipulation russes, procédés que les républicains considèrent comme un abus de pouvoir.
Ingérence du FBI dans le processus démocratique américain ?
Le document fait de nombreuses révélations pour le moins embarrassantes non seulement pour le FBI mais aussi pour le Parti démocrate. D'après les conclusions de la note Nunes, le parti de la candidate malheureuse Hillary Clinton a bien financé la constitution du «dossier Trump» qui a permis au FBI de justifier sa demande de mise sur écoute de l'équipe de campagne de Donald Trump en 2016.
Toujours d'après la note, qui met en avant des informations présentées comme fournies bon gré mal gré par le FBI, l'agence de renseignement a omis de citer lors de sa demande d'écoute le «dossier Trump». Ce dossier a en outre été instruit par une société de renseignement privée, la Fusion GPS, basée à Washington. Cette officine, qui compte le Parti démocrate parmi ses clients, s'est adjoint les services d'un ancien agent des services secrets britanniques, Christopher Steele. La note révèle également que le FBI a donné son agrément pour que l'ancien espion du MI6 bénéficie d'émoluments versés par le Comité national démocrate (DNC).