«Je suis convaincu que les responsables politiques et religieux doivent faire tout leur possible pour [...] empêcher que grandissent les graines de l'idéologie nationaliste quelle que soient leurs formes : l'antisémitisme, la russophobie et toutes les phobies fondées sur la haine», a déclaré le 29 janvier, Vladimir Poutine. Le président russe s'exprimait lors d'une cérémonie d'hommage aux victimes de la Shoah au Musée juif et centre de tolérance à Moscou, aux côtés du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, en visite officielle en Russie. «Notre mémoire, c'est la meilleure mise en garde contre toute tentative [...] de construire ou d'affirmer sa grandeur sur la base d'une supériorité raciale, nationale ou autre», a par ailleurs estimé le chef de l'Etat russe.
Ce dernier avait déjà regretté la propagation du sentiment anti-russe au sein des pays occidentaux. En marge du Forum économique international de Saint-Pétersbourg de juin 2017, il avait déclaré que la russophobie «débord[ait]» dans plusieurs pays en raison de la mise en place progressive d’un monde multipolaire. Selon lui, la Russie lutte pour ses intérêts nationaux légitimes et d’autres pays essaient de la contrer sans y parvienir. «Ils voient que ça ne marche pas, que l’effet est nul et cela leur cause de l’irritation», avait-il conclu à ce sujet.
Les déclarations de Vladimir Poutine ont succédé à celles formulées par le Premier ministre israélien. «L'Holocauste est une horrible tragédie dans l'histoire de l'humanité», a-t-il déclaré. Profitant de cette cérémonie hommage, il a notamment dénoncé «la haine sans fond envers les juifs», avant de réitérer ses attaques envers l'Iran dont il estime qu'il a la volonté de «détruire» Israël. «Nous lui ferons face avec toute notre force afin de garantir le caractère éternel d'Israël», a-t-il ajouté à ce propos.
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